Photo : Alain Jarnoux

Au coup d’envoi, la surprise c’était la première titularisation de la nouvelle recrue Mayckel Lahdo au poste d’ailier droit. Du côté Rennais, nul besoin d’avoir consulté la composition de l’équipe pour savoir que les deux ex-Nantais étaient bien sur la pelouse. Ce « chaleureux » accueil ne sembla pas perturber Valentin Rongier et Quentin Merlin plutôt à leurs affaires dans ce début de match dominé outrageusement par les visiteurs. A part, une tentative de lob de Mostafa Mohamed la première mi-temps montra une équipe rennaise pleinement conquérante.

Des Nantais tétanisés

Le premier but fut marqué par Ludovic Blas (29e minute) sur un penalty généreusement accordé par l’arbitre sur une faute de main de Tylel Tati. Le second but par contre le fut par Esteban Lepaul (35e minute) sur une action d’école avec un centre en retrait dans la surface. Un véritable coup de massue qui eu pour effet de tétaniser les Nantais incapables de réussir pendant 15 minutes de simples mouvements de relance et qui passèrent très près d’encaisser un troisième but par Valentin Rongier ce qui aurait été pour les supporters un véritable camouflet.

Peu de spectateurs nantais pouvaient à la mi-temps croire à une résurrection tellement l’équipe avait subi les vagues incessantes de l’adversaire sans donner le sentiment d’avoir les armes pour se défendre.

La seconde mi-temps démarra sur de nouvelles bases avec des Rennais sans doute trop confiants mais surtout des Nantais soucieux de modifier le rapport de force. Nul doute que le vent qui dans la première période avait eu pour effet de parfois modifier certaines trajectoires du ballon contribua à rendre plus hésitant le jeu de La défense adverse.

Coaching gagnant

La rentrée de Yassine Benhattab apporta un pouvoir de percussion que le FC Nantes n’avait pas en première mi temps et la confiance commença à changer de camp dans cette seconde période où le pressing des rennais devenait aussi moins impactant.

La dynamique était devenue nantaise et le but de Junior Mwanga (64e) incarna la juste récompense d’une volonté collective de ne pas abdiquer. Tout semblait alors possible et le penalty de la 92e minute provoqué par Youssef El Arabi le nouveau rentrant confortait ce ressenti. Malheureusement, Mathis Abline échoua et il fallu une ultime occasion pour voir notre expérimenté joueur marocain convertir en but la dernière offensive (96e minute).

Ce que nous retenons de ce match

Le contraste est tellement énorme entre le jeu pratiqué lors de la première et seconde période que l’on s’interroge sur le niveau réel de l’équipe. Nous avons des attaquants de pointe de talent mais un milieu de terrain qui se montre souvent techniquement incapable de faire face à l’adversité. Il faut sans doute donner du temps à nos joueurs car les automatismes pour construire le jeu offensif en requiert plus que ceux qu’imposent l’organisation défensive.

Une nouvelle blessure nous prive sans doute pour longtemps de Francis Coquelin qui avait toutes les qualités pour driver cette équipe. Une équipe a besoin de leaders pour se construire et dans l’immédiat elle n’est pas rassurante sur cet aspect. Louis Leroux a-t-il la maturité suffisante pour occuper un poste au milieu ? Ne serait-il pas plus utile comme latéral gauche comme il l’a été en fin de match ? Tabibou n’est il pas aussi un profil de joueur qui pourrait utilement dépanner dans un rôle de piston ?

Luis Castro n’est sans doute pas étranger au réveil de son équipe en seconde mi-temps et en bon observateur il a sans doute beaucoup appris de ce match où le vent en fin de match siffla enfin dans le bon sens. Le prochain match contre Toulouse va rapidement nous renseigner sur les nombreuses questions soulevées par ce résultat en demi-teinte.