Photo : © FC Nantes
Depuis le week-end dernier, un point de divergence occupe les débats autour des deux mi-temps proposées par les Canaris lors du derby. Les positifs estimant que la deuxième mi-temps a été due à un sursaut d’orgueil des joueurs, ne nous nous y trompons pas, la réalité serait ailleurs. Et se situerait dans le camp opposé, avec la sortie de la plaque tournante rennaise, Valentin Rongier, bouleversant le jeu offensif de l’équipe de Habib Beye. Néanmoins, en plein cœur de ce flou artistique qu’est le FCN de Luis Castro depuis deux matchs (Nice 1-0 Nantes, Nantes 2-2 Rennes), Junior Mwanga s’est affirmé comme un atout fiable. Débarqué du RC Strasbourg fin août, dans le cadre d’un prêt sec, le milieu de terrain, pourtant utilisé d’une manière améliorable, est ressorti du lot sur ses deux premiers matchs.
Un rôle différent qui change la donne
Lorsqu’il avait été demandé à Junior Mwanga, durant sa présentation, d’évoquer ses qualités, le joueur polyvalent avait assuré être “fort dans les duels, je peux gagner beaucoup de ballons, être à la récupération. Je peux aussi me projeter et techniquement parvenir à faire de bonnes passes”. Deux rencontres auront suffi pour réaliser que le garçon de 22 ans n’avait pas menti. A Nice (1-0), le 13 septembre, l’intéressé avait remporté 5 duels sur 8, réussi 19 passes sur 23 tentées.
Contre Rennes, ce sont 38 passes arrivées à destination sur 41 tentées, auxquelles s’ajoutent 5 interceptions, meilleur nantais dans ce domaine avec Johann Lepenant. Avec cela, une impression visuelle frappante – au-delà de son but face au SRFC. Tonique et propre techniquement, Mwanga s’est notamment distingué par ses relances mais aussi et surtout par son caractère dans les duels quand il fallait reprendre la balle ou bien la garder. Une présence détonnante au milieu du terrain, lorsqu’il y est installé.
Le problème est donc là. Face à Nice et Rennes, c’est dans une position hybride que Mwanga a démarré : en charnière centrale en phase défensive, en milieu défensif lorsque l’équipe détenait le ballon. Au sortir d’une médiocre première période face aux Aiglons, Mwanga s’est alors retrouvé un cran plus haut, favorisant de meilleures tenues de balle et récupération.
Même chose samedi dernier, avant d’être fixé en défense suite à la sortie de Tylel Tati pour l’entrée de Francis Coquelin. Ce fut à deux reprises un ajustement ayant servi le jeu nantais. Illustré par d’autres intentions défensives du collectif, et une bataille du milieu plus disputée avec un joueur supplémentaire dans cette partie du terrain. Pour l’animation offensive, hautement bénéficiaire, les deux relayeurs ont profité du punch de celui qui porte mal son prénom.
Pour Castro, un dogmatique en recherche de la bonne solution ?
Avant le match à Toulouse (19h), la question porte sur le visage affiché par Nantes. Voilà cinq matchs disputés sous la houlette de Luis Castro et trop peu d’images ressemblant au style de jeu du Portugais – jeu de possession, pressing intense – ressortent. Le rôle de Junior Mwanga aura assurément un rôle majeur dans la prestation nantaise. Un milieu à trois, au profit d’une défense à cinq, permettrait logiquement un pressing efficace. Les organisateurs (Leroux, Lepenant, Hong) seraient de plus épaulés par l’ex-Havrais dans le jeu en transition.
D’ailleurs, bien que son entraîneur avait appuyé quelques semaines auparavant sur la capacité de sa recrue à “jouer sur plusieurs postes”, Mwanga avait, lui, souligné que sa position préférentielle restait celle de sentinelle. “Ça fait un moment que je n’ai pas joué défenseur”, avait-il même fait remarquer. Une déclaration dont le Lusitanien doit se rappeler. Pour se rapprocher de son style de jeu. Et pour éviter les divergences dans les débats des supporters nantais.
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