• Photo : capture écran diffusion de Arkéma Première Ligue sur Youtube

Bien sûr, il faut garder les pieds sur terre, le souvenir de la contre-performance à domicile contre Dijon est là pour le rappeler. Nantes est d’ailleurs pas mal rentré dans cette rencontre en obtenant deux corners coup sur coup. Mais Constance Picaud, la gardienne de Fleury, rassurait vite sa défense.

Contre-attaque d’école

Pour autant, la meilleure joueuse de cette entame de match est une ex-Canarie, née et formée à Nantes : Hillary Diaz. Son physique impressionnant pesait très vite dans le jeu et ses accélérations s’avéraient redoutables. Dès la 6′, elle inquiétait Emily Burns, puis, par son tir trop croisé de la 9′, frôlait le poteau !

Les Parisiennes s’installaient bien dans le camp nantais, et commençaient une moisson de corners et de coups de pieds arrêtés, dangereux presque à chaque fois. Au premier quart d’heure cependant, sur un joli contre, Lucie Calba s’essaya à un lob lointain, alors qu’une solution collective semblait préférable. Mais à la 21′, Hillary Diaz, décidément intenable, trouvait le poteau et retentait une frappe quelques instants plus tard…

Et c’est au moment de cette période, de grande domination parisienne, qu’une contre attaque d’école des nantaises fit mouche. La stratège Canarie Léa Khélifi adressait un bijou de passe à Lucie Calba, qui battait tout en maîtrise et en sang froid, Constance Picaud, 0-1 (30′). Hold-up parfait ou efficacité totale au choix ! Malheureusement quelques instants plus tard, la défenseure espagnole des Jaunes, Izern Sarasola, se tordait de douleur et sortait sur civière.

Les nantaises regagnaient les vestiaires, avec cette avance d’un but, ce qui tint d’un petit miracle.

Coaching parfait

Au second acte, Fleury 91 poussa très fort et multipliait les corners. Les Nantaises ont toujours encaissé au moins un but dans cette première Ligue. Allaient-elles enfin garder leur but vierge ? Hélas non, d’abord Julie Rabanne dégagea le ballon, sur sa ligne de but. Puis quelques instants plus tard, sur un énième corner, l’inévitable Hillary Diaz reprenait à bout portant une tête (58′), remettant les équipes à égalité ce qui était, somme toute, assez logique.

Mais les joueuses de Nicolas Chabot se mirent à jouer sans reculer, et se procuraient des occasions, dont une très franche, mais vendangée par Julie Swierot (62′). La minute suivante, l’entraîneur des jaune et verte faisait rentrer Louise Fleury (la bien nommée) et Roseline Eloissaint (63′), l’internationale haïtienne.

Le match s’équilibrait et se durcissait aussi. Fleury 91 poussait de plus en plus, et à la suite d’un coup franc toujours aussi précis, Hillary, qui voulait décidément briller face à son ancien club, trouvait le poteau. La pression, sur le but nantais, ne faiblissait pas, faisant craindre la rupture.

Une belle maturité collective

Après le dixième corner des Parisiennes, Nantes décocha une contre-attaque magnifique de précision et d’efficacité. Louise Fleury, tout en expérience, lança plein axe la flèche Rose Eloissant, qui s’en vint piquer très fort leurs hôtes : 1-2 (81′). Nantes faisait rentrer ses jeunes pensionnaires, Juliette Mossard et Camille Robillard, pour apporter un dynamisme et emmener le groupe vers une étonnante victoire.

Le coup est parfait, même si sur l’ensemble, c’est obtenu avec une très grande réussite défensive et d’un incroyable réalisme. Mais c’est aussi avec une belle maturité collective, qui permet de croire en des lendemains enchantés… dès que la bise sera partie.

Un nouveau déplacement se profile pour les Canaries en terre montpelliéraine, où tout pourra être possible, si la discipline collective se maintient, ce à quoi ne manquera pas de veiller Nicolas Chabot. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Si cette nouvelle escapade se passe bien l’accueil de l’OM et sa bonne mère, dans la cathédrale de la Beaujoire (le 14 décembre), pourrait se révéler Noël avant l’heure !

  • Rédigé le 22 novembre 2025 d’après le reportage de Arkéma Première Ligue sur Youtube