Photos et documents provenant du site histoiredufcn.fr

En cet après-midi du 2 mai 2021, l’heure est grave. A quatre journée de la fin, le FC Nantes est en position de barragiste avec quatre points de retard sur le premier non-relégable. Antoine Kombouaré a été rappelé à la rescousse en février pour succéder au catastrophique passage de Raymond Domenech, lui-même arrivé en Père Noël après le départ de Christian Gourcuff en décembre, puis renvoyé dans ses foyers au bout d’un mois et demi sans n’avoir remporté le moindre des huit matchs qu’il a dirigés.

Le goût de la victoire

Avec le Kanak, les Nantais ont parfois retrouvé le goût de la victoire (notamment au Parc des Princes contre l’invincible Paris Saint-Germain) mais sont restés scotchés à la dix-huitième place. A l’issue d’une belle victoire à Strasbourg, le FC Nantes est toujours en position de barragiste, à égalité de points avec son poursuivant nîmois. Autant dire que chaque rencontre devient décisive, à commencer par ce déplacement à Brest.

L’équipe brestoise, dirigée par Olivier Dall’Oglio, est dans le ventre mou, avec dix points d’avance sur Nantes, ce qui l’autorise à penser qu’elle a assuré son maintien sauf catastrophe. Peut-être dès lors prend-t-elle cette fin de saison un peu à la légère, d’autant que le match se déroule devant des tribunes vides, le huis-clos étant encore de mise après la période de Covid.

Les Nantais retrouvent quant à eux le goût de jouer. En cette saison pour le moins agitée, on les a rarement vu réaliser un tel début de match. Pourtant, après une première occasion de Dennis Appiah qui, bien servi par Moses Simon, tire à côté, les Nantais voient sortir Jean-Charles Castelletto, ancien Brestois, sur blessure. Il est remplacé par Andrei Girotto.

Cela ne perturbe guère les Canaris qui maintiennent l’emprise sur le match. Imran Louza entre dans la surface et tente une frappe que le gardien brestois Gautier Larsonneur repousse sur Moses Simon à l’affût. Le Nigérian ne manque pas l’occasion d’ouvrir le score, dès la fin du premier quart d’heure.

Une ballade au Finistère

Les Nantais ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Ils poursuivent leur domination, occupent parfaitement le terrain et réalisent quelques enchaînements qui contribuent à donner confiance. Alors que l’on approche de la demi-heure de jeu, Imran Louza lance Ludovic Blas dans la surface. Le milieu nantais frappe juste en dessous de la barre transversale, hors de portée du gardien brestois. 2-0. Ce sera le score à la mi-temps.

Forts de leurs deux buts d’avance, les Nantais abordent la deuxième période avec une incroyable sérénité, alors que les Brestois sont bien timorés. Alors que l’on approche de l’heure de jeu, les Nantais déploient un contre avec Kalifa Coulibaly, qui donne à Moses Simon lequel décale idéalement pour l’intenable Imran Louza, qui dribble un adversaire avant de placer une frappe imparable. 0-3 pour les Jaunes, on se croirait revenus en des temps que les moins de vingt ans, etc.

Trois minutes plus tard, Randal Kolo Muani déboule et se fait bousculer par le gardien brestois. L’arbitre Mikaël Lesage accorde un penalty que transforme Kalifa Coulibaly. Coup de tonnerre à Brest : Nantes mène 4-0 à l’heure de jeu. Jamais dans son histoire le FC Nantes n’a marqué autant de buts au stade Francis-Le-Blé. Et cela faisait plus de sept ans que les Canaris n’avaient pas marqué quatre buts à l’extérieur.

Les Brestois parviendront à réduire l’écart dans les dix dernières minutes mais cela ne changera rien à l’affaire. Le FC Nantes signe une victoire éclatante (4-1) et d’autant plus importante que ses concurrents directs se sont également montrés très actifs. La fin de saison promet d’être tendue.