Tous les ingrédients du parfait match piège sont réunis pour ce trente-deuxième de de finale de la Coupe de France. L’US Concarneau a beau résider deux divisions en dessous, elle peut légitimement croire en ses chances. Les Thoniers n’ont concédé que trois défaites depuis le début de la saison et n’ignorent pas que le FC Nantes est en plein doute après son 4-1 encaissé à Angers et son récent changement d’entraîneur.
Bretagne profonde
Le club concarnois garde en souvenir un match de Coupe de la saison 2009/2010 où le FC Nantes, alors en Ligue 2, et guère plus fringuant qu’aujourd’hui, avait concédé un humiliant 3-0 face à une équipe de CFA 2 qui signait le plus bel exploit de son histoire. Seize ans plus tard, les Thoniers (c’est le surnom des joueurs de l’USC) bénéficient d’une motivation supplémentaire avec la diffusion en direct de la rencontre sur une chaîne de la télévision nationale.
Tout aurait pu basculer dès la première minute. L’attaquant concarnois Soukouma s’échappe sur un long ballon et tente de dribbler Antony Lopes. Mais le gardien nantais enraye l’action. Tell a bien suivi mais sa frappe est repoussée par le poteau.
Les hommes d’Ahmed Kantari échappent à une situation qui aurait pu devenir compliquée, mais ils se reprennent et maîtrisent parfaitement le début de rencontre. Si bien qu’après un quart d’heure, Matthis Abline envoie un centre précis sur la tête de Bahmed Deuff qui, du haut de son mètre quatre-vingt-seize, envoie le ballon dans les filets.
Des buts comme s’il en pleuvait
En ouvrant le score, Nantes se donne un peu d’air mais ne profite pas longtemps de son avantage. Sur une action quelque peu similaire réalisée par les Concarnois, Cozza tente de détourner la trajectoire du ballon, mais sa tête ne fait que lober Antony Lopes.
Tout est à refaire et les Nantais s’y emploient rapidement. Abline reçoit un ballon dans la surface, déborde la gardien venu à sa rencontre et parvient à centre in-extremis pour El-Arabi qui pousse le ballon dans la cage malgré la menace d’un défenseur.
Nantes reprend l’avantage. Mieux, il le consolide avec un troisième but quinze minutes plus tard. Tabibou tente une frappe de vingt-cinq mètres, le gardien breton pousse mais Fabien Centonze a bien suivi et marque du pied droit.
Le score de 3-1 aurait été parfait avant de rejoindre les vestiaires mais les Thoniers de l’USC obtiennent un penalty juste avant la mi-temps. L’attaquant Samoura (un excellent joueur) l’exécute d’une magnifique frappe à ras du poteau alors que le gardien nantais avait plongé du bon côté.
Le doute, jusqu’au bout
Cette réduction du score donne de l’espoir aux joueurs concarnois, et ceux-ci prennent les choses en main dès la début de la seconde période. On voit notamment un centre de Tell devant le but sur lequel Soukouma se détend, mais à qui il manque quelques centimètres pour pousser le ballon dans la cage.
Les Nantais sont bousculés, mais ils vont savoir profiter d’une erreur de défense pour reprendre le large. La relance du gardien est interceptée par Centonze, le ballon arrive à hauteur de Abline qui l’expédie dans la cage avec l’aide du poteau. Quelques minutes plus tard, alors que l’arbitre aurait dû siffler une faute pour les Bretons, Abline est idéalement lancé en profondeur par El-Arabi et s’en va mettre le cinquième but d’un tir piqué.
A 5-2, l’affaire semble entendue. Mais à un quart d’heure de la fin, Nantes encaisse un troisième but, de Soukoma, et entretient l’espoir des joueurs de l’USC. Plusieurs occasions chaudes font frémir les supporters nantais, mais le score en reste là.
Nantes termine l’année sur une victoire, et son attaquant Abline sur un doublé, mais si l’équipe de Ahmed Kantari a su profiter des errements défensifs de l’équipe bretonne, elle ne s’est pas toujours montrée très sereine, les trois buts encaissés attestant toujours d’une grande fragilité défensive.
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