De retour après la trève internationale, le championnat de France dévoilait cet après-midi l’un de ses classiques : le match opposant Bordeaux à Nantes. Mais, vu la trajectoire des deux clubs ces dernières années, la rencontre entre Girondins et Canaris est loin d’être un choc désormais. Pourtant, il y avait à Bordeaux en ce dimanche après-midi une atmosphère de grand match. Et pour cause, le club girondin fêtait ses 140 ans à l’occasion de ce match à domicile. C’est donc dans un Matmut Atlantique bien rempli, avec tout de même un parcage visiteurs également plein, que les Nantais allaient devoir s’exprimer.
Dans son onze de départ, Antoine Kombouaré n’a pas fait de surprise. Devant, Moses Simon, Randal Kolo-Muani et Ludovic Blas, très en vue avant la trêve, étaient bien alignés avec Osman Bukari. Derrière, Nicolas Pallois retrouvait, contre son ancien club, une place de titulaire, après avoir été mis sur le banc face à Troyes.
Une fois le coup-d’envoi donné, les Canaris ont rapidement paru dépassés. Plus à l’aise techniquement, les Bordelais ont empêché toute maîtrise de la part des Nantais, dominés et malmenés. Il a fallu une véritable alerte pour réveiller les Jaunes : une frappe sur la barre de Hwang Ui-Jo, suivie par un tir non cadré, face à une défense endormie, après un quart-d’heure de jeu. C’est seulement après cette frayeur que les Nantais ont pu toucher de véritables ballons. Il a fallu attendre la demi-heure de jeu pour voir de véritables actions de leur part. Randal Kolo-Muani et Ludovic Blas se sont alors montrés, plutôt remuants. Et à la 42e minute, ce temps fort nantais aurait pu être bonifié, si Costil n’avait pas remporté son duel face à Kolo-Muani. Mais, après des cartons jaunes reçus par Fabio et Pallois, la mi-temps est arrivée à temps pour les deux équipes, sans solution.
Le retour des vestiaires, sans changement des deux côtés, a montré que l’envie bordelaise affichée dans les premières minutes du match était toujours présente. Les Girondins ont à nouveau mis le pied sur le ballon, sans pour autant se procurer de grosse occasion. Et finalement, c’est un entrant nantais, Kalifa Coulibaly, qui a cru ouvrir le score, suite à un corner. Mais le Malien, entré à la place de Bukari, a été signalé hors-jeu. Suite à cela, le match a gagné en rythme, passant pendant quelques minutes d’un but à l’autre. Et à ce jeu-là, c’est le Bordelais Hwang Ui-Jo qui en a profité pour décocher une superbe frappe à l’entrée de la surface et surprendre Alban Lafont. Le Matmut Atlantique a alors exulté, et les Nantais ont laissé entrevoir une fébrilité, qui aurait pu causer un deuxième but bordelais dans la foulée.
Après un double changement nantais, dont l’entrée en jeu de Sébastien Corchia, la dynamique affichée par les joueurs bordelais chez eux s’est calmée. Et les Nantais ont pu à nouveau imposer leur jeu. A la 75e minute, Sébastien Corchia, auteur d’une très bonne entrée, a débordé sur le côté droit et centré pour Randal Kolo-Muani… L’attaquant a finalement laissé passer le ballon pour Pedro Chirivella, qui a ainsi pu frapper et tromper Benoît Costil, pour remettre les deux équipes à égalité.
Suite à cette égalisation, les Nantais ont eu de nombreuses occasions de sceller le match et d’aller chercher les trois points. Mais quelques mauvais choix, comme Roli Pereira de Sa dans le temps additionnel, ou un manque de chance, comme le coup-franc de Corchia sur la barre, ont laissé quelques regrets aux Canaris.
On retiendra de ce match le retour au score des Nantais, malmenés durant la première demi-heure et au début de la seconde période. Mais la fébrilité bordelaise et les bonnes séquences nantaises laissent quelques regrets à l’issue d’une rencontre que les Canaris auraient pu remporter. A l’extérieur, le résultat n’est cependant pas mauvais. En défense, Girotto a été un patron, Lafont a sorti quelques arrêts rassurants. Alors que les attaquants étaient moins en réussite, Pedro Chirivella a su trouver la faille, récompensant son très bon début de saison.