Composition FC Nantes : Lafont - Corchia, Jao Victor, Girotto, Traoré, Hadjam - Sissoko, Moutoussamy, Mollet - Mohamed, Simon
La proposition de faire partager aux Nantais au coup d’envoi la peine de Ignatius Ganago qui a porté les deux maillots, c’est également un beau geste.
Un Nantes à l’Haise
Perturbé et on peut le comprendre, par un calendrier très délicat, Antoine Kombouaré a tenté d’opposer au 3-5-2 de l’entraîneur lensois un schéma identique. Mais Corchia et Hadjam sur les côtés n’ont pas les mêmes armes que Machado et Frankowski, plus solides, plus lucides et surtout davantage adaptés au rôle de pistons. La tactique était déjà en place la saison dernière avec Clauss, passé à l’OM qui avait su séduire Didier Deschamps.
Le pied de Mollet
Lors de la première demi-heure les deux protagonistes donnèrent l’impression de se chercher à l’image, côté lensois, des leaders Fofana et Sotoca.
Les visiteurs n’étaient pas encore en panique mais la manière n’annonçait rien de bon. Les offensifs se montraient peu et on ne les imaginait guère faire trembler les filets de la meilleure défense du championnat ( 18 buts encaissés seulement en 23 matchs).
Coup sur coup (34° et 36°), les sang et or allaient trouver le chemin du but. Par Machado d’abord, un tir enroulé magistral et dans une position décalée à gauche puis par Thomasson sans doute tout étonné par la passe involontaire d’un Joäo Victor troublé. Thomasson qu’on avait exilé sur une aile à la fin de sa carrière nantaise tenait sa revanche.
La mi-temps proche apparaissait comme une délivrance. C’était sans compter ( à la 41° ) sur Mollet qui profitait d’un centre en retrait de Simon. Le coup de canon donnait-il le signal de la révolte ? La suite allait répondre négativement. Le poids des derniers matches pesait plus que jamais dans la seconde période. Fofana ,libéré, voyait son ballon s’écraser sur une des barres avant que son équipe exploite une nouvelle bévue d’un défenseur canari. Par maladresse, Traoré,(74°), en courant vers son but déviait le ballon hors de portée de son gardien et donnait un avantage plus conséquent aux locaux( 3 à 1).
Une défaite à Lens, 4° du classement qui n’a seulement, de surcroît, perdu qu’un seul match à domicile et n’a concédé aucun nul n’a rien d’affamant. Les 21 points d’écart entre les deux rivaux ne se discutent pas.
Des renforts en souffrance
On regrettera surtout que les renforts soient intervenus après la trêve. Si Centonze et Mollet sont sur la pente ascendante, les autres tardent à confirmer. Delort, arrivé blessé, a des excuses. Les défensifs Hadjam et surtout Joäo Victor ont paru paniqués à Bollaert.
Nous avons toujours pensé qu’il était plus efficace de faire son marché avant le coup d’envoi de la saison. On comprend toutefois la démarche de Kombouaré auprès de la Direction du FCN d’avoir des renforts à la mi-saison. Sans cet apport bien qu’il n’ait pas encore l’efficacité espérée comment pourrait-on rêver à des parcours en coupes d’Europe et de France et surtout au maintien en ligue 1, objectif principal, rappelons-le ?