Une solidité défensive surprenante
Cet été, le FC Nantes a perdu deux de ses trois principaux défenseurs centraux (Diego Carlos et Edgar Ié) en ne les remplaçant que par un très moyen Molla Wagué. Paradoxalement, la charnière jaune-et-verte semble plus solide que jamais. La clé de cette réussite ? Le replacement d’Andrei Girotto dans l’axe aux côtés de Nicolas Pallois. Si le brésilien avait déjà évolué à quelques reprises dans ce rôle sous Vahid, c’est véritablement le nouvel entraineur nantais qui l’a descendu d’un cran avec succès. Le constat est simple, depuis la première association Pallois – Girotto contre l’OM, le FC Nantes n’a encaissé que 2 buts en 8 rencontres… aucun n’a été concédé à la Beaujoire. Tant décrié la saison dernière, le numéro 20 nantais a largement fait taire les critiques depuis fin août. Très propre tant dans ses interventions que dans ses relances, il est loin d’être étranger aux superbes performances de son équipe… à la plus grande surprise des supporters.
Un jeu qui tend à s’améliorer
Soyons francs. Le grand problème de ce FC Nantes version 2019-2020, c’est qu’il ne marque que trop peu. Pour le moment, la solidité de la défense permet aux hommes de Gourcuff de ne pouvoir se contenter que d’un unique but. Toutefois, la saison passée sous les ordres de Claudio Ranieri nous l’a appris, il est quasi-impossible de se maintenir dans le haut de tableau en ne se basant que sur une défense solide. Il faudra donc progresser dans l’animation offensive. Mais contrairement à la saison placée sous banneret italien, cette année, les jaunes-et-verts affichent un potentiel de jeu bien plus intéressant. La principale différence avec 2017-2018, c’est la présence d’une véritable ligne de 3 derrière l’attaquant de pointe. Exit le bricolage de Ranieri ou Vahid avec un Valentin Rongier en 10, Adrien Thomasson décalé sur une aile ou Lucas Lima monté d’un cran. Malgré l’absence de Marcus Coco, avec Moses Simon, Kader Bamba, Ludovic Blas, Imran Louza, Christian Benavente ou encore Samuel Moutoussamy, coach Gourcuff peut compter sur des joueurs de métier à des postes si importants pour dynamiter une rencontre. Derrière, la présence de Mehdi Abeïd aux côtés d’Abdoulaye Touré permet de fluidifier ce jeu tellement stéréotypé du temps des anciens coachs nantais. Contre l’OGC Nice, les jaunes-et-verts auraient mérité de s’imposer plus largement… mais au vu de leur prestation, il est légitime de penser qu’il n’est plus qu’une question de temps pour voir les filets adverses trembler à plusieurs reprises.
Un calendrier pourtant difficile
Ce qui rend la série nantaise plus impressionnante, c’est le parcours qu’ont parcouru les jaunes-et-verts lors des 9 premières journées. L’octuple champion de France a déjà été confronté au LOSC, aux Olympiques Marseillais et Lyonnais, mais également à Rennes, Montpellier, Nice, Reims ou encore Strasbourg… 8 équipes qui ont bouclé leur exercice 2018-2019 devant l’équipe de Vahid Halilhodzic l’an dernier. Le FC Nantes a pris des points qui pourraient valoir très cher en fin de saison. Avec 19 unités en 9 rencontres, le club réalise son meilleur départ comptable depuis la mytique saison 1994-95. Il ne faut surtout pas s’enflammer car si Nicolas Pallois et les siens ont affronté de belles formations jusque-là, le chemin jusqu’à la prochaine trêve reste difficile à négocier. Pour faire durer le plaisir dans le haut de tableau, il sera primordial de revenir de Metz avec un bon résultat. En Moselle, les nantais ne sont plus en réussite puisque les 3 dernières confrontations en championnat se sont soldées par des 1-1. Les jaunes-et-verts seraient pourtant bien inspirés de revenir avec les trois points pour entamer la difficile série Monaco – Bordeaux – Saint-Etienne dans les meilleures conditions. S’ils parviennent à maintenir la cadence jusqu’à Novembre, les hommes de Christian Gourcuff pourraient se retrouver en excellente position avant d’entamer un calendrier supposé être « plus abordable » : Brest (E) – Toulouse (D) – Paris (E) – Dijon (D) – Nîmes (E) – Angers (D). Encore une fois, il ne faut surtout pas s’enflammer, mais en cas de bons résultats lors du prochain mois, les hommes de Christian Gourcuff ne pourront plus longtemps se cacher derrière le statut de « surprise de début de saison ».