Encore une bonne entrée en matière

Se rassurer et engranger des points vitaux face à des adversaire à sa portée. Telle était l'idée de la rencontre cet après-midi face à Nîmes pour le FC Nantes. Après avoir enchaîné les déclarations fortes de caractère mais particulièrement lucides et appréciables sur la situation du club et sa propre position, Antoine Kombouaré confirmait majoritairement son effectif, avec notamment la reconduction du duo Kolo Muani-Simon, mais aussi l'implication de Coco, cette fois-ci dans le carré du milieu, dans lequel revenait Girotto. Castelleto de son côté, confirmait sa place de titulaire et Appiah prenait le relais de Corchia. Bref, avec un groupe stable, mais surtout une mentalité similaire aux deux précédentes rencontres, le groupe de Kombouaré pressait d'entrée de jeu les Nîmois, haut, même très haut ! Un esprit d'initiative à saluer et qui manque de peu de permettre à Kolo Muani d'ouvrir la marque sur un coup franc indirect très mal dégagé par les Crocos ! Kolo Muani se retrouve presque seul devant le but, mais son plat du pied est contré in extremis.  Dommage, on a manqué un départ comme à Angers. 

Le rapport de force s'équilibre, mais la présence nantaise dans le camp nîmois se maintient. L'attaque nantaise cherche un bon espace, une tête, une déviation. De l'autre côté, le bloc Jaune et Vert assure un pressing qui bloque fortement les tentative de remontée des Rouges et Blancs. On voit de bonne percussion, à l'image de Castelleto qui lance Coco, pour Appiah qui remet, tout en mouvement, tout en vitesse. Ou encore Simon qui permutte avec Chirivella, tout en finesse et en dribble dans la surface, permettant à l'Espagnol de tenter une frappe qui méritait mieux suite à ce beau mouvement ! 

Nantes récompensé ! 

La domination nantaise, on en a déjà vu, et malheureusement, elle n'a pas toujours été récompensée de résultats. Mais là non, le rythme imposé par les Nantais ne baisse nullement en intensité. Et ça va payer ! Sur un nouveau pressing bien coordonné, les Nîmois bafouillent leur circulation de balle bien trop bas. Chirivella en profite et sert Kolo Muani qui se place dans la surface. Ce dernier fixe, feinte sur place, et repart balle au pied, larguant son vis-à-vis, et centre en retrait au sol : service parfait pour Blas qui surgit et place un plat du pied qui rentre avec le montant : 0-1 (27'). 

Les Canaris restent aggressifs, Castelletto devient intraîtable dans l'axe, et manque de peu de permettre à Kolo Muani de s'échapper une nouvelle fois vers le but. Le coach nantais donne de la voix, il ne veut pas que Nantes gâche trop et reste appliqué. Nîmes retrouve un peu des couleurs, mais les Gardois sont toujours bien contenus. Alban Lafont n'a rien de menaçant devant pour l'instant. Nantes gère le tempo avec sérieux jusqu'à la mi-temps, hormis sur une ultime alerte, une frappe nîmoise de Ferhat, que Lafont repousse. 

Le match se tend progressivement

Au retour des vestiaires, on s'attend forcément à une réaction nîmoise. Et si les nantais maintiennent quand même une belle pression, Ferhat parvient malgré tout à s'échapper pour retenter sa chance sur une volée, mais bien mal cadrée. Mais voilà, petit à petit, la menace varoise se précise. Déjà par des débordements de plus en plus rapides par Eliasson ou Meling aussi, très actif sur la gauche, ou en obtenant des fautes bien placées et des corners. La possession redevient nîmoise, et Nantes cherche à reprendre le contrôle. La partie devient de plus en plus engagée, Nîmes commencent à sentir la pression de l'enjeu, et la défense nantaise se bat sur toutes les balles. 

Il ne manquerait pas grand chose pour faire la différence, à l'image de Castelleto qui avait l'occasion de placer une tête mortelle pour le NO ! Mais le défenseur nantais est lui-même trop surpris de voir la balle retomber sur lui aussi facilement. Attention à ne pas gâcher ! Il reste 20 minutes à jouer, une éternité. Kolo Muani a l'occasion de partir vers le but, et se fait stopper en entrée de surface : coup franc. Mais Simon place sa frappe trop bas, elle s'écrase sur le mûr. 

Et comme souvent : le but stupide

Et alors que Nantes semblait aller petit à petit vers trois points ultra-précieux, Castelleto cherche à dégager mais la balle rebondit sur Appiah et arrive... dans les pieds de Koné qui n'en demande pas tant, et s'échappe vers le but pour tromper Lafont : 1-1 (77'). Encore un but totalement évitable et qui va coûter cher. Peu après, il s'en faut peu pour que Nîmes nous refasse vivre le coup de Reims en décembre dernier, mais cette fois, sur une tête gardoise, il faut un grand, très grand Lafont qui sauve les Canaris. Et quelques minutes plus tard, la défense nantaise est devenue impatiente, laisse trop d'espace et Fehrat trouve encore Lafont sur sa trajectoire. Nîmes a trop d'espaces devant et joue en contre avec vitesse. La défense nantaise doit se replacer ! 

En revanche, devant, on joue comme si on était menés et c'est tout comme ! Mais là encore, c'est un peu trop court, à l'image de la tête de Girotto qui place une tête au ras du montant... Nîmes est de plus en plus près du but de Lafont et ça devient très tendu. Kombouaré lui, tente tout ce qu'il peut tenter : entrée de Kader Bamba, Louza, Touré et même du jeune Abdoulaye Sylla. Kolo Muani tente de s'échapper, il est encore stoppé par Miguel : carton rouge ! Et Louza s'empresse d'envoyer la balle dans les airs... Corner nantais : Appiah rate totalement sa tête. Nouveau corner obtenu par Bamba, sans effet. Fin du match. 


On peut confirmer qu'il y a du mieux. Mais même avec du mieux, on ne fait pas plus que 19e. Pourtant l'équipe a totalement réussi sa première mi-temps, pour être mis en difficulté en seconde, mais surtout, pour perdre les deux points les plus précieux de l'année sur une balle détournée sur un dégagement nantais, par un joueur nantais... Même en gardant la balle, les Canaris ont pris le but qu'il ne fallait pas prendre. Une victoire à Nîmes aurait été la plus précieuse de la saison probablement. Et cette victoire aurait été méritée. Les Crocodiles restent devant les Canaris et savent qu'ils sont bien heureux d'avoir eu ce coup de billard, pendant que les Jaunes et Verts redeviennent reléguables, à 11 journées de la fin du championnat. Il faudra surmonter cette énième frustration de la saison pour battre Reims et enfin espérer sortir de la zone rouge un jour. 


On a bien aimé :

Le pressing. Très intense et bien organisé, et surtout régulier. Antoine Kombouaré a demandé à son groupe de maintenir une pression physique très haute d'entrée de jeu. Et à l'évidence, les Canaris ont du savoir faire dans ce travail.

Kolo Muani : toujours, toujours et toujours dans les bons coups, mais surtout, ça fait enfin une différence. Les percées offensives de l'attaquant nantais ont été à la base des actions les plus concrètes des Nantais, et du but de Blas

Le Body language de Kombouaré : On le sait, ça ne fait pas tout, mais voir un coach qui n'a pas les main dans ses poches, ne regarde pas le matchs sans trop rien dire, ça nous fait du bien de ne plus y avoir droit. La "tchatche" de Kombouaré, ses colères, ses tappes dans le dos, ses briefings de dernière secondes rassurent dans l'intention du technicien de vouloir sortir le club de la zone rouge. C'est pas grand chose, mais même "pas grand chose" en ce moment, ça fera une différence.  

 

On aimerait bien : 

Plus de lucidité quand il s'agit de mettre le but qui "tue le match". La tête manquée de Castelleto ou le coup franc peu convainquant de Simon peu après, auraient dû être l'occasion de finir le travail. Et encore une fois... on l'a payé cher. 

Nicolas Pallois : on aimerait bien... que ça continue ce retour en forme qu'il nous montre. Le Pallois qu'on a connu et aimé est vraiment de retour en ce moment. 

Plus de buts stupides : on n'a pas encore fait le compte des buts évitables, dans le sens où Nantes possédait la balle, ou du fait d'une bourde ou erreur d'appréciation... mais clairement, ces buts pèseront beaucoup dans la fin de saison et dans l'avenir du club.