Hier à la Beaujoire, le FC Nantes, 14e avec 11 points, recevait Le Havre, 17e avec 9 points, dans un match déjà crucial pour le maintien. Le ton était déjà donné durant l’échauffement, avec une banderole déployée en tribune affichant "De la direction jusqu’aux joueurs, vous n’êtes que des touristes. Bienvenue au club med de Nantes".

Un non-match de la part des Nantais

Si les Havrais ont répondu présent d’entrée de jeu, les Nantais sont complètement passés à côté de leur match, à commencer par Pedro Chirivella. Dès la 2e minute de jeu, le capitaine nantais s’est fait bousculer par Soumaré, entrainant l’ouverture du score pour les ciel et marine après un tir détourné d’Alban Lafont directement dans les pieds de Casimir. L’annonce d’un nombre de duels perdus par les Nantais trop élevé. Les locaux se sont ainsi mis en grande difficulté dès le début de la partie. Seul en pointe, Matthis Abline a réalisé une bonne prestation, notamment dans ses contrôles et ses remises. Malgré les tentatives de Douglas Augusto de relever l’équipe, présent défensivement comme offensivement durant ce match, le jeu passait trop sur Moses Simon, bien muselé par la défense havraise, qui n’a pu faire que très peu de différences.

Après un arrêt décisif d’Alban Lafont à la 54e sur une tête de Soumaré, la sortie sous une énorme bronca de Florent Mollet dès la 58e minute de jeu, fait rare sous Kombouaré, a offert à Herba Guirassy la possibilité de faire pencher le jeu sur l’aile droite, bien aidé par un Fabien Centonze en forme pour son retour de blessure. Le Havre viendra clore la partie à la 74e avec un but de Ngoura, seulement 3 minutes après son entrée en jeu et pour son premier but en Ligue 1, sur une grossière erreur défensive de Castelletto. Malgré le montant trouvé par Johann Lepenant à la 81e, les Nantais s’écroulent une nouvelle fois à la Beaujoire, pour la onzième fois en 2024, sur le score de 2 à 0. S’il fallait tout de même retenir quelques points positifs, ce serait ainsi le bon match d’Abline et d’Augusto, et la réactivité du coach AK pour tenter de relancer son équipe avec des changements dès la 58e minute de jeu, par rapport aux premiers changements habituellement autour de la 70e minute.

Une rencontre teintée d’incidents

En plus de la prestation terrible sur le terrain, quelques incidents ont eu lieu en Tribune Loire.

Après une vingtaine de minutes de jeu, des balles de tennis et des rouleaux de papier toilette, par salves pour faire durer la protestation, ont plu devant les cages d’Alban Lafont, des actions entreprises sur d’autres terrains de Ligue 1 pour protester contre la LFP, ainsi que DAZN. Mais situation critique oblige, les chants qui ont accompagné ces jets de projectiles ont aussi visé le président du club. Le jeu a repris après 5 minutes d’arrêt, le temps pour les joueurs de réussir à nettoyer leur surface. Un incident commun ces dernières semaines, comme ça avait été le cas de la part des Lensois le week-end dernier lors de la défaite 3-2 des Canaris à Bollaert.

Mais le gros des incidents s’est déroulé en toute fin de match, alors qu’il ne restait que 2 minutes à jouer dans le temps additionnel. Un petit groupe de supporters, cagoulés, tente de faire irruption sur la pelouse. L’arbitre décide d’arrêter le match temporairement, et une brigade de CRS se place sur la pelouse, tandis que les stadiers tentent de contenir le mouvement. Après quelques minutes d’incompréhension, Jérôme Brisard a décidé de renvoyer les joueurs au vestiaire, tandis que la Beaujoire commençait déjà à se vider. Après plus d’un demi-heure d’attente, la décision a été prise de reprendre la partie pour les 2 minutes de jeu restante, avec un échauffement pour les joueurs de 6 minutes. C’est dans une Beaujoire presque vide, même si un certain nombre de supporters étaient restés en Tribune Loire, que le match s’est terminé.

Des évènements qui font présager des fermetures de tribune, que ça soit simplement la Tribune Loire ou un huit clos total, pour la réception de Rennes dans 15 jours pour un derby qui s’annonce décisif entre deux équipes en grandes difficulté, Rennes ne comptabilisant que 11 points en 12 rencontres.