Match du dimanche soir 21h, face à un gros morceau, sur Canal +, les conditions étaient réunies pour que les Nantais réitèrent leur exploit du Parc des Princes. Peu à son avantage à Rennes, la défense à cinq a été abandonnée. Changement de système dont ont profité Coulibaly et Chirivella aux dépens de Touré et Corchia.
Les espoirs de nuit magique en prime-time ont très vite été douchés par le duo Paqueta-Depay. Dès la 5e minute, le Brésilien perfore l’axe, résiste à Simon, et décale sur la gauche son capitaine qui conclut d’un piqué de l’extérieur du pied (1-0). Face à des Lyonnais loin d’être flamboyants, les coéquipiers d’Alban Lafont nous ont offert une première période pauvre en occasions. La défense rhodanienne n’a été inquiétée à aucun moment si ce n’est sur un centre à ras de terre de Kolo Muani pour Simon bien enlevé par Léo Dubois (22’). Les bons choix ont manqué au secteur offensif, à l’image de Coulibaly qui, après un bon crochet aux six mètres, s’est retrouvé perdu alors qu’il s’était ouvert le but (32’).
La défense ligérienne n’a pas été bien meilleure. Positionné en 10, Lucas Paqueta a eu tout le loisir de mener le jeu à sa convenance. À la 36e minute, c’est lui qui est à l’origine du second but des Gones. Comme un calque du premier il a lancé Toko Ekambi sur la droite de la surface avant que celui-ci ne soit fauché par un Lafont sorti à contre-temps. Benoit Bastien siffle, logiquement, pénalty et Memphis Depay se charge de le transformer (37’).
À la pause l’addition peut paraitre salée pour les joueurs d’Antoine Kombouaré tant le quatrième du championnat ne s’est pas procuré nombre de situations. Pourtant l’OL a su profiter des espaces laissés pour prendre ces deux buts d’avance.
Lyon s’est fait peur
Comme souvent cette saison les Canaris ont préféré être dans la réaction que dans l’action. Il aura fallu attendre la 52e minute pour les voir cadrer une frappe. Après un bon mouvement collectif Blas s’est joué de Maxence Caqueret avant de voir sa frappe déviée par Denayer finir dans les bras de Lopes. Revenus avec de nouvelles ambitions, plus offensives, les locaux se sont vu récompenser de cet allant. Sur un corner à droite tiré par Louza, Randal Kolo Muani s’est élevé plus haut que tout pour reprendre ce centre. Sa tête a trouvé les gants du portier lyonnais, auteur d’une parade exceptionnelle, mais Pallois a bien suivi et a poussé le cuir au fond des filets (60').
Jusqu’au coup de sifflet final les Nantais ont poussé pour égaliser mais ne se sont jamais montré réellement dangereux. Trop occupés à recoller au score ils ont laissé des boulevards aux visiteurs qui n’ont pas connu plus de réussite. Malgré tout le FCN a failli encaisser un troisième pion. Lobé par un centre-tir de Depay, Lafont peut remercier Fabio d’avoir sauvé le ballon sur la ligne (71').
Pour la troisième fois d’affilée, Nantes repart donc bredouille de ce match. Si leurs concurrents n’avancent pas beaucoup plus vite, l’écart se creuse tout de même. Le club aux huit titres de champion peut espérer combler ce déficit lors des cinq dernières journées. Parmi elles, il sera opposé à quatre équipe classées en dessous de la 13e place. Le maintien risque de se jouer lors de ces confrontations directes avec des candidats à la relégation. Calendrier favorable ou rencontres pièges ? Prochain élément de réponse dimanche prochain à Strasbourg (15h).