Comme contre Rennes, Raymond Domenech est arrivé en terre montpelliéraine avec un 4-4-2 très semblable à celui utilisé au cours de la semaine. Seuls changements significatifs : la titularisation de Fabio à la place de Charles Traoré, et surtout celle de Marcus Coco sur le côté droit, laissant son camarade ex-Guingampais Ludovic Blas sur le banc. Le meilleur buteur nantais absent, c’est à Imran Louza que les rênes du jeu sont donc confiés. Et devant, place une nouvelle fois au duo offensif que semble apprécier Raymond Domenech, malgré l’absence de Diego Maradona : Randal Kolo-Muani et Kalifa Coulibaly.

En face, Michel Der Zakarian, qui retrouvait son ancien club, a opté pour une défense à cinq défenseurs (ou trois, c’est selon). Le duo Andy Delort - Gaëtan Laborde bien présent, les armes offensives du Montpellier Hérault Sport Club avaient de quoi faire peur à Alban Lafont et ses partenaires.

Un accueil à froid par les Montpelliérains

Dès le début du match, les forces montpelliéraines se font ressentir. À la septième minute, une bonne combinaison sur le côté gauche de l’attaque finit par faire cafouiller la défense nantaise. Lafont stoppe une fois le ballon mais ne peut rien faire face à la reprise du latéral Ambroise Oyongo. 1-0, cela commence fort. Pourtant, Montpellier va vite calmer les choses et laisser place dans l’entrejeu à des Nantais de plus en plus insistants.

Durant la première demi-heure, après le but des Héraultais, le ballon est principalement dans les pieds des Canaris. Seulement, devant, cela pêche. Quelques incursions de Randal Kolo-Muani, qui tente de combiner avec son camarade d’attaque, arrivent à inquiéter quelque peu la défense montpelliéraine. Mais ce sont bel et bien les coups de pied arrêtés de Sébastien Corchia qui apportent le plus de danger, notamment un beau coup-franc dévié par Omlin.

En fin de première période, les Nantais redeviennent un peu plus timides et laissent davantage le jeu à leurs adversaires. Bilan : à la mi-temps, la possession et le nombre d’occasions sont plutôt égalitaires, mais c’est bien le MHSC qui fait la course en tête sur le tableau d’affichage.

Une éclaircie, un raté, un sauvetage

Les Nantais sont revenus des vestiaires avec plus d’envie que les Montpelliérains. Cela s’est vite senti, le duo Abdoulaye Touré - Mehdi Abeid a au milieu de terrain récupéré davantage de ballons en début de seconde période, permettant de porter le jeu vers l’avant. Par chance pour les Canaris, les Montpelliérains étaient assez mous lors de cette reprise du match. Par chance également, Nantes dispose avec Imran Louza d’un joueur capable de faire parler son talent. Il ne lui a fallu personne pour aller inscrire le but de l’égalisation à la 50e minute. Une belle frappe, aux abords de la surface montpelliéraine, et voilà le match relancé.

Montpellier peine alors à trouver des solutions, et les Canaris tentent d’en profiter. Mais les carences offensives sont davantage dans la finition que dans la construction. Les bonnes actions initiées par Imran Louza, Randal Kolo-Muani ou Marcus Coco ne trouvent pas la faille. Temps le plus fort : ce face-à-face entre un Randal Kolo-Muani tout seul et un Jonas Omlin qui parvient à détourner le ballon du pied. Dans la foulée, l’attaquant nantais rate une nouvelle fois la mise, en tirant juste au-dessus du cadre. Des erreurs qui auraient pu coûter aux Canaris, si Alban Lafont n’avait pas sauvé les siens en fin de match face à Andy Delort.

Après avoir pris un point contre Rennes, c’est un nouveau point important que sont allés chercher les Canaris à la Mosson. Mais les Nantais peuvent réellement nourrir quelques regrets, car ils ont dominé une majeure partie de la rencontre, face à des Montpelliérains prenables. Seul Imran Louza a su trouver la faille, de loin, quand les attaquants ont échoué face à un bon Omlin. Alban Lafont, en face, a tout de même su être décisif quand il l’a fallu.

On a bien aimé

Imran Louza : au-delà de son troisième but cette saison, inscrit une fois n’est pas coutume dans le jeu et non sur penalty, le joueur issu de la Jonelière a été le métronome nantais. Un vrai match pour celui qui était jusqu’alors un cran en-dessous de ses prestations de la saison passée.

Alban Lafont : il continue d’être décisif, match après match. Sans doute car sa défense laisse encore un peu trop passer… mais le portier nantais a fait les arrêts qu’il fallait, notamment en fin de rencontre.

Sébastien Corchia : davantage présent en première mi-temps, il a eu du travail à faire avec les nombreux coups de pieds arrêtés obtenus par les Canaris. Nombreuses des actions nantaises, notamment les contres, venaient également de son côté.

 

On aimerait bien

Un réveil moins tardif : le tableau d’affichage le prouve, les Canaris ne sont pas bien rentrés dans leur match. Montpellier a marqué tôt, profitant d’une panique défensive qui se ressent sur le but.

Une meilleure finition : Nantes aurait pu gagner ce match, c’est certain. Mais trop de ratés ont fini tristement des actions jusqu’alors bien construites. Le double loupé de Randal Kolo-Muani autour de l’heure de jeu en est l’exemple parfait. Une finition qui ne rend pas service au jeune attaquant, auteur une nouvelle fois d’un match exemplaire dans la volonté et la construction des actions.