"Le fait que le club ait été champion et participe à la Champion's League a beaucoup joué pour moi"
Mauro, tu es formé au Rosario Central, célèbre club argentin avec lequel tu participes à 15 matchs avant de partir en Europe. Que peux-tu nous dire de tes années de formation ?
Je suis arrivé au centre de formation de Rosario à 14 ans. Auparavant, je jouais dans un petit club de quartier. J’ai effectué toute ma formation là-bas avant de connaître la première division à 19 ans. Juste avant de débuter avec les pros j’ai participé à la Coupe du Monde des moins de 20 ans. On a été champion, c’est là que j’ai commencé à être repéré. Dès que j’ai joué quelques matchs en première division le FC Nantes est venu me chercher. Je n’ai que très peu joué en Argentine car je suis parti très jeune en France.
En janvier 2002, tu quittes le pays pour rejoindre le FC Nantes, champion de France en titre… qu’est-ce que le club représentait pour toi au moment de ton arrivée ?
Disons qu’au niveau du championnat je ne connaissais pas beaucoup. Evidemment je connaissais les grands clubs comme Nantes, Marseille ou Monaco… mais c’est vrai qu’à l’époque on ne voyait pas souvent le football français ici en Argentine. On n’avait pas vraiment la possibilité de le regarder à la télé. Le fait que le club ait été champion et participe à la Champion’s League a beaucoup joué pour moi. Le FC Nantes est un des clubs les plus titrés de France avec, à cette époque-là, une façon de jouer très nette. Tout cela m’a fait penser que c’était une bonne opportunité pour partir en Europe, même si j’étais encore très jeune.
Tu participes d’entrée à 4 matchs de Ligue des Champions, avec notamment la double confrontation contre Manchester United. Que retiens-tu de ces grandes soirées européennes ?
Ce sont des souvenirs incroyables que j’ai encore ! Quand tu es jeune comme je l’étais à l’époque et qu’un an auparavant tu n’avais pas encore débuté en première division, me retrouver à jouer à Old Trafford ou à la Beaujoire contre Manchester… c’était un rêve ! J’ai beaucoup profité de ces matchs-là. J’ai pris énormément de plaisir, même si le résultat du match retour n’était pas terrible (5-1 à Old Trafford) ! Mais pour moi, au niveau de l’ambiance et de l’expérience, c’était magnifique de pouvoir jouer ces matchs-là.
Au départ, pendant 2 ans et demi, tu ne participes pas à tous les matchs (36 au total). Est-ce que cette période t’a fait douter ?
Disons que je jouais pas mal l’année ou je suis arrivé, du moins par rapport à mon âge. Je devais m’adapter à un nouveau championnat, un nouveau pays, une nouvelle langue. Ensuite j’ai eu une blessure à la cuisse qui m’a tenu écarté des terrains pendant presque un an. C’est là que j’ai vraiment souffert, que je me suis posé des questions… s’il ne fallait pas mieux revenir en Argentine et repartir de zéro. Mais bon, je me suis accroché et me suis remis de ces blessures-là. C’est à partir de ma troisième année au club que je me suis installé dans l’équipe et que j’ai enchaîné les matchs en tant que titulaire.
"Peut-être qu’à l’époque on ne se rendait pas compte d’à quel point il était important de jouer ces matchs-là".
Pendant cette période difficile pour toi, le FC Nantes participe à la finale de Coupe de la Ligue 2004…. Ce soir-là, tu n’es pas sur le terrain, mais peux-tu nous raconter comment le vestiaire a vécu cette défaite aux tirs au but ?
Logiquement avec beaucoup de tristesse… notamment parce que l’on a été à un tir de la victoire. On n’a pas réussi à le marquer. Evidemment c’était un jour triste pour nous. Quand tu vois ce qu’il s’est passé ensuite au club, tu te rends compte que quand tu as la chance de jouer une finale il faut la gagner. Le club sortait d’une période où il avait gagné des Coupes de France, des Championnats, quelques Trophées des Champions aussi… peut-être qu’à l’époque on ne se rendait pas compte d’à quel point il était important de jouer ces matchs-là. Aujourd’hui, 15 ans après, on voit qu’il n’y a plus de finales… la tristesse était grande, vraiment.
On imagine que c’est un regret pour toi de ne pas être parvenu à soulever un trophée avec Nantes ?
Oui bien-sûr. Comme je le disais auparavant, quand le FC Nantes est venu me chercher ils venaient de gagner le titre. Quand on va dans un club comme celui-là, l’idée est de gagner des trophées. On a fait pas mal de demies finales en Coupe de la Ligue et en Coupe de France, mais nous n’avons jamais réussi à enchainer les finales. À côté de ça, en championnat on finissait toujours très loin. Pour moi, c’est dur de ne pas avoir remporté de trophées avec le FC Nantes car c’est un club qui reste encore l’un des plus important du football français et qui devrait être au niveau des meilleurs.
C’est à partir de 2004-2005 que tu commences à jouer plus régulièrement. Cette saison-là, le FC Nantes se sauve à la dernière journée contre Metz… peux-tu nous raconter ce match qui a dû être particulièrement stressant pour vous ?
Le match reste quand même un bon souvenir… même si l’on a vécu une saison très mauvaise. On se sauve à la dernière journée alors que l’on nous voyait presque mort. On avait besoin de gagner ce match là et d’attendre les autres résultats à côté. Ce n’était pas évident qu’ils nous soient favorables. Je me rappelle encore des supporters qui fêtaient ça comme… je ne vais pas dire un titre… mais plus comme un fait historique du club. J’en garde un bon souvenir même si qu’on le veuille ou pas c’était un match où l’on s’est sauvé de la descente. Ça devait être un soulagement plus qu’une joie… mais ça reste pour nous un moment où l’on a beaucoup souffert et qui s'est finalement bien terminé.
Ce qui devait arriver arriva, à la dérive en championnat depuis quelques saisons, le FC Nantes fini par descendre en 2006-2007. À ce moment-là, tu fais partie des derniers rescapés de l’épopée de 2002 en Ligue des Champions avec Frédéric Da Rocha et Nicolas Savinaud… on imagine que ça a été un moment difficile à vivre pour toi ?
Oui, c’était une saison très difficile à vivre. Ce que je retiens de cette année là c’est qu’au-delà du fait que l’équipe n’ait pas marché, je me rappelle que durant les 38 matchs de championnat nous avons eu 4 gardiens et 3 entraineurs différents. Il y a eu aussi des changements au niveau de la direction du club. À l’intérieur de tout ça c’était impossible de retrouver une stabilité, de pouvoir créer une équipe qui puisse être en place et espérer jouer quelque chose. Il y a eu énormément de changements à tous les niveaux, et évidemment, au milieu de tout ça, l’équipe n’a jamais réussi à trouver un bon rendement. Finalement on est descendus deux journées avant la fin du championnat… c’est quelque chose que l’on voyait venir, malheureusement.
"C’est un grand regret dans ma carrière d’avoir fini à Nantes avec une descente"
Est-ce que tu en veux à certaines personnes qui étaient présentes à ce moment là ?
Je ne dirais pas que j’en veux à quelqu’un en particulier mais je pense qu’à cette époque-là le club manquait de leadership, d’une tête que l’on puisse suivre. On voyait qu’au niveau du recrutement, le club dépensait beaucoup d’argent mais sans vraiment faire un travail derrière. Les dirigeants essayaient de faire des coups au niveau du marché, mais finalement les joueurs qui sont arrivés n’ont pas beaucoup joué et ce sont ceux qui étaient là avant qui ont fait la plupart des matchs. L’équipe ne s’est pas vraiment renforcée… sachant que la saison d’avant avait aussi été difficile. Je ne dirais pas que j’en veux à quelqu’un, mais pour moi, c’est un grand regret dans ma carrière d’avoir fini à Nantes avec une descente. Ensuite je suis parti à Toulouse en prêt, ils m’ont finalement acheté, ce qui a fait que je ne suis plus revenu comme joueur à Nantes. C’est une histoire qui ne s’est pas très bien terminée, mais pourtant, c’est un club dans lequel j’ai passé 5 ans et demi. J’y ait grandi, c’est à Nantes que j’ai terminé ma formation de footballeur mais aussi en tant qu'homme… je garde énormément de bons souvenirs mais j’ai des regrets d’être parti comme ça.
D’une manière générale, tu as laissé une très bonne impression aux supporters nantais, tu as porté le brassard de capitaine… que représente aujourd’hui le FC Nantes pour toi ?
Le FC Nantes est un club que j’aime énormément. J’y ai connu des gens, j’ai des amis avec qui je suis encore en relation que j’ai rencontré là-bas. Ces personnes m’ont aidé à grandir… elles m’ont aidé dans ma vie privée, elles m’ont permis d’être qui je suis aujourd’hui. Je garde de très bons souvenirs, pas seulement pour le foot mais aussi au niveau de la vie. Ça a été une étape très belle pour moi, malgré les moments durs. Encore une fois, je suis arrivé très jeune à Nantes, j’y ai connu des périodes difficiles ou il fallait apprendre la langue. J’étais tout seul là-bas, ma famille et mes amis me manquaient. J’ai vécu des moments pas évidents, mais ils font partie de ma vie et ils m’ont permis de grandir. Evidemment que pour moi, la ville de Nantes et le club font partie de mon histoire.
Suite à la descente du club en Ligue 2, tu rejoins le Toulouse FC qui vient de terminer sur le podium du championnat. Tu y retrouves la Ligue des Champions et participe à la double confrontation contre Liverpool…. Qu’est-ce que ça t’as fait de revivre ces grands matchs après tous ces moments difficiles ?
Ce qui est étonnant c’est que je me suis retrouvé en 3 mois de descendre en Ligue 2 à jouer contre Liverpool qui avait gagné la Ligue des Champions un an auparavant. Au début ça ressemblait beaucoup à quand je suis arrivé à Nantes, j’ai tout de suite eu des gros matchs. Bien sûr à cette époque-là j’étais beaucoup plus formé, je connaissais le championnat, c’était différent. Au fond de moi je me suis dit que c’était une récompense de pouvoir rejouer ces matchs là parce que lors de mes années à Nantes je n’ai jamais lâché. J’essayais de tout donner, jusqu’au bout, même dans les pires moments. Je me suis dit que le football m’a redonné la chance de jouer des grands matchs comme ceux-là, même si je me sentais responsable de la descente avec Nantes. Mais bon c’est comme ça. Parfois on se retrouve en haut, parfois en bas… il faut savoir profiter de tout, et j’ai eu la chance de pouvoir encore jouer des matchs importants.
D’une manière générale, que retiens-tu de tes 4 saisons toulousaines ou tu as porté le brassard de capitaine ?
C’est vrai que sur les 4 saisons j’ai été 3 ans capitaine. La dernière année à Nantes aussi j’avais le brassard, c’est pour ça que je me sentais vraiment responsable de la descente…. Pour Toulouse, j’ai le même sentiment que celui que j’ai pour Nantes, j’y ait aussi passé beaucoup de temps. Je pense que j’ai connu mes meilleures années de footballeur au TFC. Je garde des supers souvenirs. Encore aujourd’hui il y a des gens qui travaillent au club avec qui je suis en relation. Ça reste une étape importante pour moi, comme Nantes puisque ce sont les deux clubs dans lesquels j’ai joué le plus longtemps.
"J'ai eu la chance de remporter le championnat et la Copa Libertadores"
Après une saison à Palerme et un passage à Lille en prêt, tu retournes en Argentine et rejoins San Lorenzo. Tu y remportes le Championnat en 2013 puis la Copa Libertadores en 2014… Pouvais-tu rêver mieux pour terminer ta carrière ?
Quand je suis parti de Toulouse ça faisait déjà 10 ans que j’étais dans le championnat de France. Je sentais l’envie de découvrir autre chose. Je voulais savoir si j’étais capable de jouer ailleurs. Je cherchais un nouveau challenge, et Palerme s'est présenté. Malheureusement je suis arrivé à une époque où le club commençait à être très mal… d’ailleurs il a fini par disparaître récemment. Ça ne s’est pas très bien passé là-bas. J’ai fait 6 mois avant d’être prêté à Lille. Après je suis revenu à Palerme mais en un an et demi je n’ai dû jouer qu’une vingtaine de matchs. Je me suis dit que c’était le bon moment pour revenir en Argentine. Je voulais vraiment découvrir le championnat puisque j’avais joué seulement 15 matchs avant de partir. C’était le moment de rentrer au pays et la possibilité de San Lorenzo, un grand club argentin, est apparue. Quand je suis arrivé l’équipe venait de passer quelques saisons difficiles, ils étaient en train de repartir de l’avant. En trois ans j’ai eu la chance de remporter le championnat et de gagner la Copa Libertadores. C’était un rêve pour tous les supporters de San Lorenzo parce que le club ne l’avait jamais gagné dans son histoire. J’ai joué aussi beaucoup de finales notamment en Coupe d’Argentine. Ça m’a permis de vivre 3 belles années de football ou l’on était parmi les équipes qui jouaient pour tout gagner. C’est une fin de carrière qui m’a permis de bien profiter du football argentin. Ensuite, je suis rentré à Rosario, chez moi, pour vraiment mettre fin à ma carrière.
Le 20 décembre 2014, tu disputes la finale de la Coupe du Monde des clubs contre le Réal de Cristiano Ronaldo… un grand moment ?
On savait que ce serait très difficile de les battre parce que par rapport à l’équipe qui avait gagné la Copa Libertadores, nos 2-3 meilleurs éléments étaient partis en Europe. Un des meilleurs joueurs que l’on avait dans l’équipe était Angel Correa. Il a marqué avant hier contre le Barça (NDLR : interview réalisée le 11 janvier). On savait que l’on n’avait pas les meilleures armes et que l’on était susceptibles de prendre pas mal de buts. Finalement on ne perd que 2-0. C’est un match ou évidemment ils ont eu le ballon, ils nous ont dominé… mais on n’a pas été ridicules. Personnellement, j’ai senti que le football me donnait encore une possibilité de jouer un grand match contre de grands joueurs comme j’avais pu le faire en Europe… j’ai aussi beaucoup profité de ce match-là.
Après être brièvement repassé par ton club formateur de Rosario, tu prends ta retraite en 2017. Que fais-tu désormais ?
Oui, j’ai pris ma retraite à Rosario. Mon souhait a toujours été de finir ma carrière là où je l’ai commencée, dans le club de ma ville dont je suis supporter. Je n'y ait joué que très peu de matchs mais j’ai réussi à marquer un but, je n’étais pas parvenu à faire auparavant là bas. J’ai trouvé ça très bien de mettre un terme à ma carrière en marquant chez moi… c’est une période dont j’ai beaucoup profité. J’ai aussi pris ma retraite parce que l’on avait convenu avec les dirigeants que je continuerais en tant que directeur sportif du club. Donc au mois de Mai 2017, je suis allé un jour au club comme joueur et le lendemain j’y suis retourné membre du staff ! J’ai occupé ce poste pendant 2 ans, j’ai arrêté en Mars 2019. Actuellement je fais des formations et j’attends de pouvoir reprendre un challenge comme celui-là. J’ai aussi passé mes diplômes d’entraineur… je profite de ce temps là pour voir dans quel domaine je vais me reconvertir. Ce sera dans le football, on verra si ce sera en tant qu’entraineur ou directeur sportif qui est un poste qui me plaît énormément.
Si l’on se projette dans 5-6 ans, qu’est-ce que tu te verrais faire ?
J’aime beaucoup le poste de directeur sportif. La gestion d’un club est quelque chose qui me plaît énormément. Je me vois bien dans ce domaine-là… mais je sais aussi que c’est un milieu ou retrouver rapidement un poste n’est pas si simple que ça. Donc je me dis que peut-être que dans 5-6 ans je serais en train d’entrainer un club, j’ai mes diplômes. J’attends encore de voir quelle décision je vais prendre. En tout cas, ce que j’ai pu faire à Rosario me plaît énormément. On a réussi à former une équipe qui a gagné la Coupe d’Argentine pour la première fois depuis 23 ans. C’est quelque chose qui m’a plu et qui s’est très bien passé. Maintenant, j’attends un nouveau challenge.
"Les supporters méritent de retrouver un peu de joie".
Si tu le veux bien, on va revenir brièvement sur Nantes… suis-tu encore les résultats du club, et d’une manière générale, quel regard portes-tu sur ce qu’est devenu le FC Nantes depuis ton départ ?
Oui bien-sûr. Je suis passé au club il y a 6 mois pour rendre visite. J’ai pu recroiser des jeunes que j’ai connu à l’époque où j’étais joueur… ça m’a fait énormément de plaisir ! Après, j’ai pu constater ce que tout le monde constate - un peu moins cette année mais les années précédentes – le club a pas mal souffert, que ce soit au niveau des résultats ou du recrutement. Cette année ça va un peu mieux avec Gourcuff. Ce serait vraiment bien que le club arrive à se qualifier en Coupe d’Europe pour redonner un peu de plaisir aux supporters qui sont toujours là. Quand on regarde les matchs du FC Nantes on se rend compte que le stade, même s'il n’est pas tout le temps plein, reste toujours bien rempli. Ça fait plaisir de voir l’ambiance qu’il y a la Beaujoire. C’est une ambiance que l’on ne retrouve pas partout. Peut-être qu’une qualification en Coupe d’Europe permettrait de redonner un peu de joie aux supporters et contribuerait à faire perdurer tout cela. C’est vrai que ces dernières années, au niveau des résultats ça n’a pas été terrible. En tout cas c’est tout ce que je souhaite au FC Nantes, retrouver l’Europe et la place ou il mérite d’être. C’est vrai que dans le football d’aujourd’hui l’argent fait beaucoup de choses et que certains clubs sont largement au-dessus de Nantes… mais je pense que le club peut encore vivre de bons moments. Les supporters méritent de retrouver un peu de joie.
Tu as passé 5 saisons au club, y’a t-il des joueurs qui t’ont particulièrement marqué ?
Disons que celui qui m’a beaucoup marqué est Mickaël Landreau. Déjà parce qu’il a battu le record de matchs joués en France. Quand je suis arrivé il était encore jeune mais il avait déjà énormément de matchs derrière lui… c’était très impressionnant. Et puis il m’a marqué aussi parce que c’était un gardien de qualité. Il y a 15 ans il jouait avec ses pieds comme le font tous les grands gardiens d’aujourd’hui. À l’époque il marquait une vraie différence par rapport aux autres avec son excellent jeu de pied. C’était aussi quelqu’un qui attirait énormément d’attention grâce à sa facilité à stopper des penaltys. C’est aussi le joueur avec qui je pense avoir joué le plus de matchs à Nantes. J’ai passé 4 ans et demi avec lui et c’est quelqu’un avec qui je garde de très bons souvenirs, évidemment.
Le 19 mai 2007, tu effectues ton dernier match avec le FC Nantes contre Toulouse, ton futur club. Tu es le dernier joueur argentin à porter le maillot nantais avant un certain Emiliano Sala en 2015… est-ce que tu le connaissais personnellement ? As-tu été touché par cet événement ?
Je ne le connaissais pas personnellement, mais oui, évidemment que j’ai été touché. Comme tout le monde je pense. Ce qui m’a énormément surpris, c’est de voir comment tout le monde du football, qui n’était pas forcément attaché à lui ou au club ont été affectés par ce drame. Pour nous, les personnes liées au club, ça a été très fort… ça me donne beaucoup de peine parce qu’il sentait certainement que sa carrière partait dans un autre sens, que ce soit sur le plan footballistique ou économique. C’était un guerrier, il s’est battu toute sa vie, ça se ressentait par sa façon de jouer, il mettait beaucoup de volonté… et le voir disparaître comme cela, ça fait énormément de mal.
Pour terminer, y’a t-il un petit mot que tu aimerais dire aux supporters nantais qui vont lire cet article ?
Déjà que je garde d’excellents souvenirs auprès d’eux. Ils ont été importants pour ma carrière. C’est un club que j’aime énormément… comme je l’ai dit avant, on ne voit pas l’ambiance qu’ils mettent à la Beaujoire dans tous les stades en France. J’espère qu’ils continueront comme cela malgré les résultats et tout ce qu’il peut se passer à la tête du club. Le plus important est qu’ils restent fidèles au club comme ils l’ont toujours été. Je veux aussi les remercier parce que j’ai souvent des messages sur mes réseaux sociaux de leur part et ça me fait énormément de plaisir.
L'ensemble de l'équipe de La Maison Jaune remercie Mauro Cetto pour sa gentillesse et sa disponibilité. Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa carrière !