Lorsque Randal Kolo Muani arrive en 2015 à la Jonelière, ce solide attaquant poursuit sa formation et évolue pendant deux ans avec l’équipe réserve. Nul ne lui prédit un proche destin d’international, même s’il se voit offrir sa chance de percer au sein de l’équipe première sous l’ère Halilhodzic. Il dispute six rencontres lors de la saison 2018-2019. Mais l’entraîneur bosnien s’agace, dit-il, « de son comportement nonchalant ».
Pour lui donner du temps de jeu, et pour l’aguerrir, le club le prête à Boulogne, club managé par les ex-canaris Laurent Guyot (entraîneur) et Aurélien Capoue (directeur sportif). « Randal était au-dessus du championnat et des joueurs que l’on pouvait rencontrer chaque week-end. Outre le temps de jeu, ce prêt lui a apporté de la confiance. »
Fort de cette bonne saison, il revient à Nantes bien que certains membres du staff envisagent déjà un nouveau prêt. Le nouvel entraîneur Christian Gourcuff l’insère à la pointe de l’attaque nantaise à l’entame de la saison 2020-2021. « Il apporte de la vitesse, la prise d’espace. C’est un joueur intéressant qui doit progresser rapidement. ». Raymond Domenech, puis Antoine Kombouaré lui font également confiance. Au fil de la saison, l’international Espoirs s’affirme comme un excellent attaquant. Il confirmera pleinement lors de la saison suivante avec treize buts, six passes décisives et sera l’artisan du formidable parcours du FCN en Coupe de France.
A l’intersaison, l’Eintracht Francfort le recrute. On se demande alors si, alors que tant d’autres ont échoué, RKM va réussir à s’imposer dans un des meilleurs championnats d’Europe. Une fois de plus, il répond présent et gagne sa place de titulaire. Efficace, généreux dans l’effort, il est même l’artisan principal de la qualification du club allemand en 8e de finale de la Ligue des Champions. Cerise sur le gâteau, il est appelé en Equipe de France en septembre, disputant ses premières minutes d’international A contre le Danemark et l’Autriche. Le forfait de Nkunku l’envoie au Qatar pour disputer sa première Coupe du Monde.
Dans sa course aux étoiles, où s’arrêtera Randal Kolo Munani ?