Pourrais-tu brièvement te présenter aux lecteurs ?
Ça n'a pas changé depuis la saison dernière ! Toujours une histoire d'héritage familial, depuis plusieurs générations. Plus généralement, ça reste le club sportif qui fait battre la ville. En dehors d'une petite popularité pour l'excellente équipe de handball féminin, difficile de s'identifier à un autre projet sportif que le Stade Brestois 29 lorsqu'on est de Brest. C'est cette identification qui me réunit avec mes deux compères dans le podcast Brest On Air depuis maintenant un peu plus d'un an.
Comment s’est passée le début de saison de Brest, et quel regard portes-tu dessus ?
On a eu très très peur au début, avec une défaite infamante face à Nîmes. Et finalement non, fausse alerte à double titre : Nîmes semble se diriger vers un maintien serein, et nous également. L'équipe a montré un vrai visage séduisant sur ce début de saison, avec certaines recrues qui permettent au club de franchir un véritable palier. Surtout, le motif d'espoir c'est le comportement à domicile : si on exclut la défaite à Nîmes, Brest a délivré deux très belles performances à l'extérieur (défaite imméritée 3-2 à Angers et victoire 2-0 à Dijon). Bien sûr, il y a des carences, notamment sur CPA, mais on a l'impression d'être une solide équipe de Ligue 1 pour l'instant.
Après un premier maintien plutôt aisé, quels sont les objectifs du Stade Brestois cette année ?
Le progrès, toujours ! Evidemment, tant que le maintien est acquis on s'en contentera. Mais nous sommes persuadés que Brest peut obtenir un meilleur bilan que la saison passée, notamment en améliorant les performances à l'extérieur. Une 10 ou 11ème place serait très bien. Après, sur une logique de plus long terme on espère pouvoir voir certaines individualités se démarquer dans l'espoir de faire une grosse vente l'été prochain. L'équilibre du club à long terme repose là-dessus, et c'est vrai que l'an dernier les bonnes performances étaient essentiellement collectives.
Le Stade Brestois a été plutôt actif lors du mercato, quel bilan tires-tu de cet été ?
On a eu peur parce que ce mercato a mis du temps à démarrer ! Finalement c'est plutôt satisfaisant, on a réussi à combler nos nombreux départs et à améliorer la qualité globale de l'effectif. À titre personnel, j'ai évidemment des doutes sur certaines recrues mais c'est le jeu du mercato - et à l'inverse je suis totalement emballé par d'autres, comme Romain Faivre et surtout Steeve Mounié qui est la pièce qu'il nous manquait l'an passé. En tout cas l'effectif est quasiment complet, c'est l'essentiel. Il ne manque qu'une doublure à Steeve Mounié.
Quel regard - forcément un peu lointain - portes-tu sur le FC Nantes ?
Une impression de gâchis, un peu. C'est un club avec une fabuleuse histoire, un très beau public, une équipe plutôt cohérente.... Mais non, ça ne prend pas. Il semble manquer de cap, mais je suppose que le mal est plus profond. Je reste persuadé que le FC Nantes finira par revenir en Europe dans la décennie à venir.
Quel est ton meilleur, ton pire souvenir face à Nantes ?
Nécessairement le dernier déplacement brestois à la Beaujoire, en 2010. Victoire 4-1 sous des trombes d'eau, un match qui nous propulse à la deuxième place de la Ligue 2 mais surtout le match "révélateur". C'est à partir de là que les gens ont arrêté de se dire "oui bon, ça ne va pas durer".
Quels seront pour toi les joueurs à suivre dimanche ?
Du côté Nantais, je suis évidemment curieux de voir la dernière recrue Jean-Kevin Augustin. J'ignore ce qu'il en est de sa condition physique, mais je suis certain que ça peut très bien matcher avec Ludovic Blas & Imran Louza. C'est ce trident là que j'attends le plus, même si je n'oublie évidemment pas Moses Simon. Du côté Brestois, les hommes en forme sont assurément Romain Faivre et Romain Perraud. Mais sur le coup, je sens bien Gaëtan Charbonnier délivrer une nouvelle performance XXL - avec cette fois plus d'efficacité.
Un petit prono pour terminer ?
Je suis résolument optimiste après nos récentes sorties à l'extérieur, donc je dirais une victoire 3-1 pour Brest.