Photo : Stéphane Piriou
Après un nul inespéré contre Paris et dans une semaine marquée par les rumeurs sur le retour de Sergio Conceiçao comme entraîneur, le FC Nantes abordait ce match, déjà crucial, contre Rennes avec toujours peu de certitude dans le jeu.
Au bout du bout
Au terme d’une première mi-temps globalement ennuyeuse, surtout marquée par les sorties rageuses de Nicolas Pallois et par un Calgren encore impérial dans ses buts, le rennais Faye avait la bonne idée de tacler Amian sur une action anodine dans les arrêts de jeu. Les deux pieds décollés et donc rouge, peut-être sévère, mais logique.
A 11 contre 10, les Canaris abordaient la seconde période dans de meilleures dispositions. Sans pour autant se lancer à l’abordage, la mainmise nantaise augmentait crescendo au fil des minutes. Un Simon remuant, quelques fulgurances d’Abline, et la Beaujoire pouvait à nouveau croire à un succès tant attendu après cette triste série de 10 matchs sans victoire.
Au bout du bout, il fallait attendre la 89e minute pour exulter. Récupérant le ballon sur son aile gauche, Moses Simon partait dans une chevauchée dont seul lui connaît la recette : accélération, crochet extérieur, crochet intérieur, re-crochet entre 3 joueurs rennais et une frappe limpide dans le petit filet, laissant Steve Mandanda simplement pantois.
Le temps des miracles
On croyait alors que la messe était dite, que la logique des choses allait être respectée pour l’équipe en supériorité numérique… mais c’était mal connaître l’incroyable capacité de cette équipe à savoir se faire peur. Sur un corner de la dernière chance à la 94e minute, Christopher Wooh semblait offrir le but capable de doucher les espoirs du peuple jaune et vert… malheureusement pour lui, le football est un sport qui se joue avec les pieds, parfois avec la tête mais rarement avec les mains. Var, but annulé, les FC Nantes était sauvé. Mention spéciale pour la course folle d’Arnaud Kalimuendo, un peu moins blessé quand il s’agit de célébrer un but que pour gagner du temps sur son remplacement.
En cette période de réouverture de la cathédrale Notre-Dame et de fêtes de Noël, on peut même dire que les jaunes et verts étaient bénis. Avec ce rouge logique mais inattendu, l’exploit individuel d’un Simon en feu et la fausse égalisation des dernières minutes, les dieux du football étaient bien avec les Nantais hier soir. Sans se rassurer vraiment dans le jeu, cette équipe aura tout de même, dans la continuité du nul contre Paris, montré de belles qualités collectives et défensives. Elle se sera également (enfin) rassurée par sa capacité à prendre des points inespérés pour sortir de la zone rouge.
Suffisant pour sauver le soldat Kombouaré ? Le père Noël le dira !