Dimanche soir dans une Beaujoire remplie malgré les conditions météorologiques très compliqués et des résultats négatifs (seulement trois victoires cette saison), et alors que le Stade Rennais avait perdu son match face à Monaco samedi, le FC Nantes avait l’occasion de prendre un, voire trois points d’avance sur son rival en cas de résultat favorable. Dans un match durant lequel les Nantais ont eu - une fois de plus - du mal à exister face à une équipe de Lyon sixième au classement, les Jaune et Vert ont récolté au bout du bout un point qui pourrait bien s’avérer précieux. Le quatrième match nul de suite, le neuvième de la saison, a notamment été marqué par un hommage à Bastien, supporter nantais décédé à Saint-Étienne le week-end dernier.
Sous les sifflets de la Beaujoire
Depuis quelques semaines, les Canaris réussissaient mieux leurs entames de match. Contre Saint-Étienne et Monaco notamment, ils avaient ouvert le score aux 14’ et 12’ minutes, tout en laissant la possession et le jeu à l’adversaire. Contre Lyon cependant, la première mi-temps aura été plus que compliquée. Sur les quarante-cinq premières minutes, les statistiques sont aussi catastrophiques que le jeu proposé : seulement deux tirs, aucuns cadrés. En face, Lyon tire huit fois au but, pour trois cadrés et marque dès la 10’ minute de jeu sur une belle combinaison conclue par Nuamah.
L’ancien Gone Anthony Lopes, à qui les supporters lyonnais avaient dédicacé un tifo en avant-match, aura réalisé trois parades décisives pour maintenir Nantes dans le match. Antoine Kombouaré a décidé de titulariser Florent Mollet au poste de milieu offensif, son poste de prédilection, alors qu’il n’avait joué que sept minutes ces deux derniers mois. Sous les sifflets de la Beaujoire et alors que la pluie commence à tomber, les joueurs nantais rentrent aux vestiaires avec un presque miraculeux 0-1.
Les jeunes dynamitent
Dès l’entame de la seconde mi-temps, on sent les Nantais tentés de se révolter. Plus agressifs, plus offensifs, ils utilisent également leur nouvel atout offensif, Herba Guirassy, 18 ans. L’ailier droit, un jeune de la Jonelière, très technique mais trop solitaire, semble apporter un équilibre au côté gauche plus que dominé par Moses Simon. À plusieurs reprises, les protégés de la Beaujoire, qui n’ont rien lâché de la première à la dernière seconde du match, ont cru pouvoir obtenir un penalty qui, bien qu’ils ne méritait pas d’être sifflé, montraient une meilleure volonté offensive.
Peu avant la 80’, les entrées de Dehmaine Tabibou et Louis Leroux vont réellement changer la donne : les deux jeunes, notamment le premier, ont dynamité la défense lyonnaise avec une frappe lointaine, puissante et cadrée à cinq minutes du terme. Si Perri, le gardien lyonnais, a réalisé une bonne première mi-temps, il aura lâché au tout début du temps additionnel. Sur une transversale réussie - une autre - de Chirivella pour Moses Simon, celui-ci, oublié au marquage, a centré pour Mostafa Mohamed qui n’a eu qu’à placer sa tête entre deux défenseurs lyonnais passifs.
Sur les cinq dernières minutes de temps additionnel, le match s’emballe. À la 90+4, Gbamin intercepte le dégagement de Lucas Perri, décale pour Chirivella qui lance Dehmaine Tabibou dans la surface lyonnaise. Celui-ci centre pour Mostafa Mohamed, qui cadre malheureusement son tir sur le torse de Lucas Perri. Fin du match : un partout. Les Nantais remportent un point presque miraculeux dans une Beaujoire presque complète malgré la tempête qui frappe actuellement la région. Sur cette deuxième période les statistiques sont sans appel : cinq tirs cadrés sur cinq côté nantais, seulement un tir cadré sur sept pour les Lyonnais, dont le coach Pierre Sage a d’ailleurs été démis de ses fonctions à la suite du match, malgré leur sixième place au classement en Ligue 1 et leur cinquième place en Europa League.
Bref, toujours pas de victoire
Si l’on peut se contenter du match nul sur cette rencontre, il faut néanmoins noter que c’est déjà le neuvième match nul de la saison pour Nantes, qui est l’équipe qui en compte le plus. Pire encore, avec la victoire de Montpellier ce week-end, le FC Nantes est le pire club en termes de victoires, en comptabilisant seulement trois en dix-neuf matchs.
Malgré tout, ce point permet aux Canaris de prendre un point d’avance sur la place de barragiste, et trois sur le premier relégable. Un FC Nantes en demi-teinte, avec une deuxième période très prometteuse quant au jeu que peuvent proposer les joueurs, laisse planer une lueur d’espoir pour la fin de la saison. L’utilisation de plus en plus importante des jeunes Louis Leroux, Dehmaine Tabibou et surtout Herba Guirassy montre également une évolution dans la mentalité de jeu d’Antoine Kombouaré.
Rendez-vous contre Reims, en difficulté, ce week-end, avant d’affronter pour la troisième fois en un mois un Stade Brestois qui ne cesse de battre les Nantais avec cinq victoires sur les six derniers matchs toutes compétitions confondues, alors qu’ils avaient perdu cinq des six rencontres précédentes face au FC Nantes.