Photo : Stéphane Piriou

La partie démarrait pour les Canaries avec quelques inconnues liées à l’important remaniement de l’équipe. Des absences dues aux suspensions, et, à un forfait de dernière minute (à l’échauffement). Mais, ce FCN-là, possède aussi quelques certitudes. Dans sa volonté de jouer vers l’avant, de remonter le ballon, par des sorties propres, joueuses, collectives, de notre goût.

Toucher le cuir

Aussi, les meilleures intentions animaient les Jaunes en ce début de rencontre, il ne manquait que de la justesse dans la profondeur ou même, simplement, de toucher le cuir pour devancer la sortie de sa cage du portier adverse, en deux ou trois opportunités initiales.

Cependant c’est à la 13e minute (et plutôt contre le cours du jeu) que Fleury échouait sur la transversale d’Emily Burns, l’axe des Jaunes étant en l’occurrence coupable de mésentente puis de non interventionnisme... Etait-ce premier avertissement ? Toujours est-il que la fébrilité changeait de camp. Tant Batchema Louis, qu’Akissi Konan percutantes, bien alimentées dans l’intervalle par Ewelina Kamczik et, surtout, Faustine Robert s’approchaient dangereusement du but Nantais. Akissi Konan, très rapide, tenta même un plongeon dans la surface nantaise lors d’un de ses rushs depuis l’aile droite.

De fait, plus nerveuses, plus brouillonnes aussi, les pensionnaires de Saupin, montraient inhabituellement, un jeu plus confus, à l’emporte-pièce, moins préparé. Nous étions dans le temps fort de Fleury qui se concrétisait par un jeu dans le camp nantais, et un ou deux corners, bien maitrisés par la défense jaune. La pause était la bienvenue.

Imprécisions persistantes

Après les citrons, il fallait montrer autre chose, et ceux-ci s’avéraient salutaires. Les partenaires de Laila Dali se remettant à leur jeu, malgré quelques imprécisions persistantes. D’ailleurs, à la 51e une frappe hors-cadre à gauche aurait méritée de ponctuer d’un but, un bel enchaînement. La capitaine, très active, y avait en partie contribué.

Si la maîtrise était redevenue bien jaune, Fleury restait dangereux en contre. Cette partie s’animait vraiment. Justement, un contre à 2 contre 1, mal négocié par Fleury, nous menait vivement à l’heure de jeu. Un premier carton jaune était administré au poison Akissi Konan, à la 68e. Heureusement durant toute la partie, Maureen Cosson glissait de sa zone pour fort bien cadrer l’attaquante de Fleury.

Tout aurait pu basculer ce moment là. C’est souvent à ces instants que ce gagnent les matches. C’est aussi le temps des turn-over. Fleury eu encore une opportunité (70e), une frappe au premier poteau consécutive à un corner, bien captée. Ce fut la dernière. La fin de match serait jaune !

Kelly Gago (72’) entrée précédemment, se procurait un face à face bien mal conclu mais, qui sonnait définitivement le tocsin dans l’arrière-garde adverse. A la 76e cette même Kelly Gago, faisant valoir se puissance, provoquant l’expulsion de Mariam Diakite, l’empêchant de rentrer dans la surface de vérité de Fleury illicitement. Le coup-franc au 16m50 ne donnait rien.

L’abnégation jaune

Si la partie pouvait encore basculer d’un camp à l’autre, il reste que ce sont les Nantaises qui poussaient. A la 81e Juju Mossard aurait même pu obtenir un penalty qui aurait récompensé toute l’abnégation jaune. Est-ce à cause du plongeon de Konan, en première mi-temps, du carton rouge infligé quelques instants auparavant, l’arbitre en décida autrement.

Des Canaries dominatrices persistaient, et, à la 87e, un très bon développement, faisait échouer la sphère au 9 mètres de Fleury. La frappe instantanée n’attrapait décidément pas le cadre au grand dam des supporters de Marcel-Saupin. Le contact intervenu dans l’action provoquait un long arrêt de jeu. La reprise n’en n’ était pas moins, toute Nantaise.

Deux derniers changements, la supériorité numérique, et un temps additionnels de plus de 5 minutes permettaient aux Jaunes de se jeter tambours battants, à l’assaut de la citadelle Fleury. Malgré une dernière frappe cadrée (90+2) le score restait vierge, pour une seconde mi-temps loin d’être nulle. Le vestiaire devrait encore nourrir quelques regrets à l’heure ou nous écrivons ces lignes.

Une inquiétude, une joueuse de Fleury partait en observation pour ses cervicales (ou dorsales), nous le lui souhaitons le plus prompt des rétablissements.

Le président Soulard nous confiait avoir vu : "Un bon match, dont 20 très bonnes dernières minutes. Un jeu dynamique malgré les absences. En récupérant nos deux suspensions, il faudra aller gagner à Strasbourg pour recoller". C’est tout le bien qu’on souhaite à cette équipe.