Sur le plan du jeu : L’animation offensive nantaise proche du néant…

À 11 contre 10, les ouvertures dans la défense adverse sont généralement plus nombreuses… à condition de les provoquer ! Ce vendredi contre Bordeaux, les nantais, bien qu’en supériorité numérique, ne se sont clairement pas donné les moyens d’ouvrir le score. Suite à l’expulsion contestable de Mehdi Zerkane, ce sont même leurs adversaires qui se sont procurés les meilleures occasions. Sans la solidité de l’axe Girotto – Pallois, et la concentration d’Alban Lafont – décisif à la 37e minute sur une lourde frappe de Basic – les jaunes-et-verts auraient même pu être menés à la mi-temps. Une fois de plus, c’est l’animation offensive du FC Nantes qui est à déplorer. Certes, la préparation a été tronquée par le Covid-19, mais 3 des 4 éléments offensifs alignés vendredi (Simon, Bamba, Coulibaly) font partie du onze type des canaris.

Samuel Moutoussamy, propulsé en faux neuf par l’entraineur breton s’est retrouvé totalement perdu dans un rôle qu’il ne maitrise pas. Si l’éclair a failli venir de Pedro Chirivella sur une belle frappe à la 50e minute, les jaunes-et-verts ont eu toutes les peines du monde à se montrer dangereux. Hormis Moses Simon, bien en jambes en première mi-temps, aucun nantais n’est parvenu à faire une quelconque différence dans les 25 derniers mètres bordelais. Ce n’est pas le jeune Bridge Ndilu, remplaçant de Kalifa Coulibaly qui changera les choses. Les entrées (très) tardives de Marcus Coco (77e) et de Ludovic Blas (90e), n’ont pas permis aux deux ex-guingampais de montrer l’étendue de leur talent. Au final, ce ne sont pas les qualités techniques qui ont manqué au FC Nantes ce week-end, mais l’ambition de gagner. Des changements plus rapides pour combler les lacunes du onze titulaire et surfer sur la fatigue des bordelais auraient peut-être permis de dynamiter la rencontre. Encore une fois, le plus frustrant n’est pas de ne pas réussir à gagner, mais bien de ne pas se donner les moyens de marquer. Les hommes de Christian Gourcuff devront être bien plus inspirés s'ils veulent faire trembler les buts nîmois le week-end prochain....

 

Sur le plan comptable : Un point frustrant… mais un point quand même !

Mettons de côté ce qu’il s’est passé sur la pelouse. D’un point de vue comptable, les hommes de Christian Gourcuff repartent de Gironde avec un point… ce n’était plus arrivé depuis 2017 sous Claudio Ranieri (1-1). Depuis la remontée en Ligue 1, le FC Nantes s’était incliné à 4 reprises en Gironde pour un nul et une victoire.

Cela faisait 3 ans que le FC Nantes s’inclinait lors de la première journée de championnat. L’an dernier, face au LOSC, les jaunes-et-verts étaient défaits 2-1 suite à un doublé de Victor Osimhen. Deux ans plus tôt, les protégés de Claudio Ranieri étaient repartis du Stade Pierre Mauroy avec une valise bien remplie (3-0). Entre les deux déconvenues lilloises, Monaco est venu s’imposer 3-1 à la Beaujoire en ouverture de la sombre saison 2018-2019.

En Ligue 1, Nantes n’avait plus débuté par un match nul depuis la saison 1994-95… année du fameux titre remporté suite à une invincibilité de 32 matchs ! Bon, on a du mal à croire que les hommes de Gourcuff imitent ceux de Suaudeau, mais après tout pourquoi pas…. Il ne reste plus que 31 matchs à tenir !