Composition du FC Nantes : Lafont - JoaoVictor, Girotto, Pallois, Corchia - Chirivella, Sissoko, Mollet- Blas, Delort, Simon

Le maigre peloton de supporters champenois était aux anges. Quand il se déplace ce n’est pas pour rien. Leurs favoris ont engrangé 21 points…contre 12 pour Nantes à l’extérieur. On espérait que la courte trêve internationale remettrait en selle les hommes de Antoine Kombouaré. Patatrac, ce sont ceux de Still , le bien nommé, qui en ont tiré le meilleur.

Just Fontaine, l’ex buteur rémois qui nous a quittés ces jours- ci, aurait apprécié. Certes, les successeurs des Vincent, Piantoni, Kopa, Jonquet ont encore à apprendre mais ils possèdent d’évidentes dispositions. Dans les huit dernières journées de championnat, ils peuvent encore surprendre. Dans cette équipe plutôt inexpérimentée,  le chevronné Abdelhamid se sent à l’aise. A la suite d’une chevauchée fantastique le long de la ligne de but des locaux, il allait permettre aux Rémois d’obtenir une première réalisation signée Flips. Andrei Girotto et Nicolas Pallois affolés par l’audace du capitaine visiteur (38°) cédaient. Comme si, soudain, MBappé ou Messi s’étaient présentés devant eux. Notre tandem défensif n’a pas soutenu la comparaison avec Abdelhamid. Andrei Girotto, probablement le Canari le plus régulier de la saison, a craqué. Il est passé tout près d’un carton rouge (49°) pour une intervention plus que limite sur Flips. Les Canaris, à 10 à une quarantaine de minutes de la fin, on n'ose pas imaginer la suite ! Nicolas Pallois est apparu lui aussi emprunté dès le début du match avec un loupé sans conséquence, Joao Victor sauvant la mise (9°). En revanche, lorsque ce dernier, à son tour, fit sa bévue (39°) personne ne vint à son secours. Son ballon rendu à Balogun, celui-ci s’empressa de le diriger vers Flips pour le 0-2. On pensait que le score allait en rester là, les locaux paraissant apathiques. Les Rémois auraient pu se satisfaire de la marque. Mais, tel n’était pas le cas, Balogun faisait sauter un troisième bouchon pour prolonger la fête. Balogun, buteur accompli (17 ), troisième du championnat derrière David (Lille) MBappé ( PSG) lançait l’entreprenant Flips lequel lui remettait le « cuir » au second poteau dans le dos de Girotto. Balogun trouvait la barre de Lafont puis Munetsi à l’affut (58°).

Les défenseurs… et les autres

Si les défenseurs nantais apparaissent mis en cause, ils ne sont pas les seuls. Les milieux et les attaquants souffrirent également de la comparaison avec les visiteurs du jour. Si on excepte le début et la fin de la partie, ils ne se montrèrent guère dangereux.

Ludovic Blas qui adore se faufiler entre deux adversaires nous gratifia d’une nouvelle manœuvre du genre (13°) et serait peut-être arrivé à ses fins sans une faute rémoise. Le coup franc, côté droit, délivré par Blas, le ballon atterrissait sur la tête de Simon qui trouvait la barre, Pallois d’abord, puis Sissoko virent leurs tentatives au pied être détournées à quelques centimètres de la ligne.

Dans le dernier quart d’heure, Andy Delort avant de sortir, puis Mostafa Mohamed qui écrasa son ballon donnèrent l’impression de pouvoir sauver l’honneur. Mais, celui-ci était depuis longtemps perdu.

Faire des choix ?

Lorsque Nantes figurait en Coupe d’Europe on s’interrogeait déjà si elle n’était pas la compétition de trop pour une équipe irrégulière dans ses résultats. On y pense de nouveau avec l’approche de la demi-finale de la Coupe de France. Lyon, ressuscité depuis quelques semaines et qui voit dans cette épreuve l’occasion de sauver sa saison partira favori. Mais la formation de Laurent Blanc a d’étonnantes sautes d’humeur.

On comprend que les Canaris ne peuvent, si près de l’objectif, sacrifier cette rencontre pour s’économiser en vue du championnat. D’autant plus que le finaliste, Annecy, dirigé par le sympathique et compétent Laurent Guyot est à sa portée et que Toulouse n’est pas imbattable.

Dans les prochains jours après la demi-finale, le brillant Monaco (à la Beaujoire), Auxerre (à l’extérieur) ), Troyes (à la Beaujoire), Brest ( à l’extérieur), Strasbourg ( à la Beaujoire) sont au programme.

Brest, Auxerre et Strasbourg restent des concurrents directs. Qu’on se le dise ?