Composition de l’équipe FC Nantes : Lafont - Centonze ; Jao Victor, Girotto, Traoré – Chirivella, Sissoko, Mollet – Blas, Ganago, Simon
Nantes et Marseille se présentaient avec des points communs avant le match d’hier soir. Les deux formations étaient dans une bonne passe et avaient à incorporer des nouveaux dans leurs effectifs.
On pensait à Joao Victor et à Andy Delort chez les Canaris. On peut même rajouter à ces deux là, Florent Mollet, encore en phase d’adaptation au jeu des jaunes, voire le jeune Jaouen Hadjam qui n’intervint qu’à la 70° minute comme Andy Delort. Une quelconque réussite de ses attaquants aurait-elle incité Kombouaré à lancer l’ex Montpelliérain dans la bagarre ? Pas sûr !
Le précieux Delort n’était pas bloqué dans le coffre-fort d’une banque. Dès qu’il eut le feu vert il sauta sur l’occasion, sa frappe en ciseau expédia le ballon au-dessus de la barre. Une nouvelle possibilité de revenir au score s’envolait. C’était un aperçu de ce que pouvait être un vrai avant-centre. Pour la fête de son premier but, il faudra attendre.
Devant Lafont, le tandem Joao Victor - Girotto a vécu un cauchemar. Une erreur, une seule pour chacun des brésiliens.
Suite à une poussée de fièvre de l’intraitable piston droit Tavares qui sert Under, Joao Victor, à la lutte, avec le turc prolonge le ballon en direction de sa cage et hors de portée de son gardien.
La seconde réalisation des phocéens aura lieu au-delà du temps réglementaire. Toujours avec un piston à l’origine l’ex-lensois Clauss oriente le « cuir » vers Ounahi qui invite Andrei Girotto à une drôle de samba dans la surface de réparation avant de trouver le chemin de la cage. Un coup de maître pour ce joueur qui portait encore les couleurs d’Angers il y a quelques jours.
Girotto s’en remettra. Le plus régulier des Canaris, quel que soit son poste défenseur ou milieu susceptible par ailleurs de se montrer dangereux devant le but adverse par sa frappe ou son jeu de tête représente un véritable atout.
Qu’en sera-t-il pour son coéquipier qui a raté sa première sortie ? Un autre baptême du feu l’attend en Corse dimanche.
L’arrière-garde qui avait interdit le chemin de son but pendant sept matches consécutifs a donc craqué. Avant la rencontre, elle occupait le rang de septième défense de D1 et ce malgré l’absence du précieux Pallois.
L’entrejeu se montra combatif mais inférieur aux Rongier et Veretout qui accueillirent Payet auprès d’eux en fin de rencontre. Que de bons souvenirs avec ses trois là !
Les dégagements très longs de Lafont( une consigne probablement) pour porter le danger rapidement et le plus loin possible au cœur de la défense visiteuse ne connurent pas le résultat escompté. Ça se tentait ! Les attaquants locaux à l’exception de Ganago en première période furent dominés sur les balles aériennes bien accueillies par Mbemba, Gigot et Balerdi.
Simon se montra en léger progrès réussissant à déborder enfin mais ses centres, pas toujours bien dirigés ne trouvèrent pas souvent preneurs. On peut se demander si Simon ne se sentirait pas, actuellement, plus à l’aise dans l’axe où sa vivacité peut troubler des costauds. Sur le côté, il ne surprend plus. Il doit faire évoluer son jeu. La remarque vaut aussi mais à un degré moindre pour Blas. On sait que Simon va revenir le plus souvent sur son pied droit et Blas sur le gauche. Les défenseurs de Ligue 1 ne se laissent plus piéger. Pendant plusieurs saisons, ils ont subi l’emprise de nos deux Canaris. Ils ont réagi !
Antoine Kombouaré et ses joueurs seront attendus de pied ferme à Ajaccio ce week-end, à l’heure du dessert (15h00). Voilà un déplacement toujours redouté, et, surtout, lorsque les Corses se retrouvent en situation délicate (17° place).
Après leur succès à Montpellier et leur nul à Clermont, les Canaris avaient mis le premier des relégables, Strasbourg, à sept points. Aujourd’hui, Ajaccio a doublé les Alsaciens et s’est rapproché à quatre longueurs du FCN.
Dans ce championnat « bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre » ainsi que le clamait le grand acteur Louis Jouvet, on voit les inattendus Toulouse, Reims, Clermont sans oublier Lorient taquiner les grands de la D1, la méfiance doit être de mise.