La décence n’a jamais été dans l’ADN des dirigeants du football professionnel. Le dénommé Vincent Tan, président du club de Cardiff City, vient si besoin était de nous le confirmer. La mort d’Emiliano Sala avait été un événement suffisamment douloureux pour ne pas en rajouter. En outre, les conditions dans lesquelles est décédé l’attaquant nantais en partance pour Cardiff restent difficilement acceptables.
Mais que dire de cette lutte que se livrent les deux clubs à propos du transfert du joueur, que Cardiff refuse toujours de payer alors que le tribunal arbitral du sport a confirmé que la transaction avait bien été finalisée avant le décès du joueur ?
Alors que la FIFA puis le TAS ont sommé le club gallois de régler le solde de la somme du transfert (17 M€, Nantes n’a reçu à ce jour que 6 M€), le président du club gallois s'entête et argue le fait que son équipe n’a jamais pu bénéficier des talents du buteur argentin, et que son club n'a donc pas à régler ce qu'il doit au FCN. Le millardaire malaisien semble déterminé à user de tous les recours juridiques pour s’affranchir de sa dette.
Le souvenir d’Emiliano Sala est souillé par cette affaire consternante. Ni Cardiff, ni le FC Nantes n’en sortent grandis.