En Angleterre et en Ecosse, les femmes pratiquent ce sport depuis le 19ème siècle. C’est en 1881 que la première confrontation internationale entre les deux pays aura lieu. Cette année-là, les matchs de football féminin attirent entre 4000 et 5000 spectateurs en moyenne.

C’est au début des années 1920 que le football féminin connaîtra son âge d’or avant de retomber dans l’oubli notamment en Angleterre suite au bannissement des femmes des terrains de football entre 1921 et 1971. Un sort qui sera également réservé aux joueuses françaises sous le régime de Vichy.

Aujourd’hui tout a changé, avec l’arrivée de nouvelles équipes plus compétitives et des budgets plus importants injectés dans les sections féminines par les grands clubs. Le football féminin grandit tout en restant inégalitaire comparé à celui pratiqué par les hommes.

Le FC Nantes se féminise

Après un temps de réflexion, les dirigeants du FC Nantes prennent la décision de mettre en place une section féminine. En 2012, des équipes jeunes sont d’abord créées dans l’espoir d’accéder au haut niveau du football féminin.

Les U15 s’étaient d’ailleurs distinguées en marquant 95 buts en trois matchs lors d’un début de saison. Une situation qui avait poussé beaucoup de monde à se demander s’il ne serait pas plus pertinent qu’elles jouent contre des sections masculines.

L’équipe senior quant à elle a vu le jour en 2014. En démarrant au plus bas de l’échelle, la troisième division de district de Loire-Atlantique. Le groupe avait une marge de progression importante pour la suite de son histoire. Personne ne s’attendait finalement à une telle montée en puissance en si peu de temps. Cependant une tentative de fusion avec Orvault aurait permis à l'équipe première d'évoluer encore plus rapidement en D2. Mais le FCN a finalement préféré faire cavalier seul.

Entre 2014 et 2017, l’équipe est arrivée successivement en tête de la D3, D2 puis D1 du niveau régional.

Lors de la saison 2017-2018 les joueuses du FC Nantes ont une fois de plus rayonnées en terminant en tête de leur groupe de Régionale 2. Cette même saison la bonne dynamique du groupe les avait conduites en finale de la coupe des Pays de Loire.

La saison suivante les joueuses de Tanguy Fétiveau finissent deuxième de Régionale 1 devancées par l’équipe féminine du Mans. Une place qui leur a offert l’accession aux barrages de la D2 féminine. Elles y élimineront Paris CA et Le Mans ce qui leur permettra d’entrer au niveau national, le plus haut niveau du football féminin français après seulement 5 ans d’existence, ne manque plus que la D1 pour avoir un parcours exemplaire.

Pour leur première saison en D2 féminine, les Nantaises ont terminé 4èmes de leur groupe avant un arrêt prématuré de la compétition avec l’apparition du COVID-19. La saison d’après, a été d’autant plus compliquée que l’année n’a pas pu se dérouler, toujours à cause de la pandémie.

L'équipe senior a connu différents entraîneurs : Jonathan Raoul, Gwenaël Cornu, Tanguy Fétiveau et Mathieu Ricoul. À noter que le club avait recruté l'ancienne joueuse Elena Shchegaleva pour diriger la section mais l'expérience a tourné court.

Quelques joueuses emblématiques sont passées sur les bords de l’Erdre comme Solène Lancien, capitaine de l'équipe de la montée, Leïla Peneau nantaise au fort potentiel, Marine Pervier ex joueuse de D1 et née à Nantes mais également Anaïs Ribeyra qui empile les buts depuis un an. Avec 1 million d'euros de budget et 12 contrats fédéraux les Jaune-et-Verte entendent bien monter dans l’élite du football féminin à la fin de la saison ou au moins dans les prochaines années. A noter que la section féminine est gérée par l'association FC Nantes dirigée par Jacky Soulard, les Kita donnent l’argent et les objectifs.

Tous les ingrédients sont donc réunis pour voir une montée en puissance de nos joueuses nantaises.