- Photo : Canari Volant.
« On a besoin de temps ». Des mots prononcés par Luis Castro dans une interview pour L’Équipe, il y a un mois, juste avant la réception du LOSC (J8, 0-2). Un temps où le FC Nantes, alors invaincu depuis trois matchs (Rennes, Téfécé, Brest), enchaînait néanmoins des prestations inégales, même au cœur d’un match. Avant d’être aujourd’hui englué dans une période de forts doutes, avec une place perdue au classement (16e, barragiste) et un unique succès sur les cinq rencontres ayant suivi l’entretien. Un bilan chiffré qui ne peut être redoré par un contenu footballistique non-amélioré.
Croire en la méthode Castro
Hormis la défaite logique face au LOSC, il y a cette incapacité à dominer des concurrents au maintien (Metz, Le Havre). Ainsi que la victoire à Paris et la sortie spectaculaire face à Monaco, sur lesquelles des choses sont à redire. Tout compte fait, si Nantes a rapidement montré de bonnes choses, notamment à Strasbourg et face à Auxerre, les signes de progression ne sont, depuis, pas légion. Tant et si bien que le seul soldat Matthis Abline porte une cavalerie entière, son sublime but à Paris et son chef-d’œuvre d’ensemble face à Monaco symbolisant la dépendance du talent d’un joueur, plutôt que la montée en puissance d’un groupe.
Après 12 matchs, l’évidence d’une volonté de jeu ultra-offensif est ombrée par la question d’une identité justement probablement trop portée vers l’avant. Toujours est-il que les supporters nantais appellent majoritairement à la patience. Parce qu’ils ne cessent de croire en la méthode Castro et de s’abreuver de ses promesses comme quoi le meilleur serait à venir. Et aussi, parce qu’ils s’enlisent dans une comparaison fantasmatique avec le glorieux chapitre des années 90.
Quatre rencontres à négocier avant Noël
Écrit par des jeunes qui se connaissaient aussi bien qu’ils maîtrisaient la leçon de jeu – le jeu à la Nantaise – et d’un niveau autrement supérieur. L’actuelle vérité, elle, se trouve certainement plus dans la qualité de l’effectif. Composé en grande partie de jeunes trahis par leur inexpérience ou leur insuffisance physique et de vétérans loin d’être estampillés Ligue 1, tout bonnement surprenants s’ils sont performants. Le temps, non pas au vu de la qualité de l’entraîneur mais des joueurs qu’il a à sa disposition, a-t-il de ce fait réellement un effet à produire ?
Un fait semble certain, le dogmatique ne déviera pas de sa ligne de conduite. Il reste maintenant quatre rencontres à négocier avant la pause de Noël. Celles du jour contre Lorient, ce dimanche, (J13) ou à Angers (J16), compteront évidemment double. Des succès amèneraient les cœurs du public à ne plus battre de stress, mais de passion grâce au jeu offert par leur équipe. « En ce moment, ce qui nous manque, c’est le détail », soulignait toujours Castro, mi-octobre. Une chose est sûre, c’est le temps qui donnera raison à Luis Castro au mois de mai. A moins que le premier n’ait emporté le cycle du deuxième avant l’heure.
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